Pour ouvrir un salon de thé, il faut définir le concept, trouver un local, se conformer aux réglementations, effectuer les démarches administratives, obtenir des financements et promouvoir l'établissement.

1. Définir l'identité du salon de thé

Quelle ambiance souhaitez-vous créer ? Quel thème ou quelle histoire souhaitez-vous raconter à travers votre décor et votre carte ? Qui sont vos clients potentiels et quels sont leurs goûts, leurs intérêts et leurs attentes en matière d'expérience gustative dans un salon de thé ?

Pour vous lancer sereinement dans ce projet entrepreneurial et ouvrir votre premier salon de thé, vous devez commencer avec un concept de salon de thé qui vous rend unique et vous démarque de la concurrence. Ce concept sera le fil rouge à dérouler pour entamer les démarches administratives pour la création de votre entreprise.

Quelques pistes de concept pour votre projet d'ouvrir un salon de thé : 

  • un salon de thé librairie 
  • un salon de thé type coffee shop 
  • un salon de thé végan
  • un salon de thé d'inspiration japonaise, coréenne, marocaine… 
  • un salon de thé marqué par une époque : vintage, rétro, années 70… 
  • un salon de thé traditionnel, de la belle vaisselle, des pâtisseries traditionnelles … 

2. Dénicher le local parfait pour son salon de thé

Pour être fréquenté et garantir son succès dès son ouverture, votre salon de thé doit idéalement se trouver en centre-ville ou dans une zone commerciale dynamique. Si ce n'est pas le cas, vous devez vous assurer qu'il reste proche du reste des commodités, et de zones de stationnement de voitures et de vélos pour faciliter l'accès au salon pour vos clients.

Pour choisir le local de votre salon de thé, vous devez également tenir compte : 

  • du prix du loyer mensuel et des charges ; 
  • des détails du bail commercial et l'entièreté des conditions. 

3. Connaître la réglementation applicable pour ouvrir un salon de thé

Les normes pour ouvrir un salon de thé correspondent aux mêmes que celles pour ouvrir un restaurant : 

  • Hygiène : respecter les règles sanitaires concernant l'approvisionnement en produits non transformés, la température de conservation, et la formation en hygiène alimentaire (HACCP) pour au moins un salarié.
  • Sécurité et accessibilité : suivre les normes des Établissements Recevant du Public (ERP) pour la sécurité incendie et l'accessibilité aux personnes handicapées.
  • Affichages obligatoires : afficher les prix à l'intérieur et à l'extérieur du salon de thé, et informer sur les ingrédients allergènes.
  • Musique : obtenir les droits de diffusion de musique auprès de la Sacem.
  • Terrasse : demander une autorisation d'occupation du domaine public à la mairie.

4. Créer administrativement son salon de thé

Ouvrir un commerce demande de suivre des étapes clés que nous vous résumons.

Étude de marché et business plan

Pour garantir le succès de votre projet d'ouvrir un salon de thé, vous devez faire une étude de marché

  • qui analyse les concurrents (offre, prix, concept…) ; 
  • et qui identifie les attentes des clients potentiels. 

En parallèle de l'étude de marché, élaborez un business plan détaillé pour votre projet d'ouverture d'un salon de thé, incluant : 

  • le concept et votre vision du salon de thé ;
  • les stratégies commerciales et marketing pour assurer sa rentabilité ; 
  • le prévisionnel financier de votre entreprise. 

Avec ces deux documents (étude de marché et business plan), vous pourrez solliciter des banques pour obtenir un prêt pour votre projet d'ouvrir un salon de thé.

Choix du statut juridique et création de la société

Une fois votre business plan établi, vous devez choisir le statut juridique de votre entreprise.

Le statut juridique détermine les obligations de tout chef d'entreprise en matière de fiscalité, sociale et de comptabilité dès sa création.

Si vous ouvrez le salon de thé seul, optez pour une EURL ou une SASU (l'entreprise individuelle, dont la micro-entreprise, étant trop limitée). Si vous ouvrez votre salon de thé avec des associés, vous opterez pour leurs grandes sœurs : la SARL ou la SAS.

Une fois que vous aurez choisi le statut juridique de votre salon de thé, vous pourrez ensuite : 

  • rédiger les statuts ; 
  • ouvrir un compte en banque professionnel pour votre entreprise ;
  • immatriculer votre salon de thé sur le guichet unique de l'INPI afin de lui donner une existence juridique et obtenir les numéros Siren, Siret et de TVA. Cette étape permet également de vous enregistrer au Registre national des entreprises et au Registre du commerce et des sociétés ; 
  • publier l'avis de création d'entreprise dans un journal d'annonces légales ; 
  • souscrire aux contrats d'assurance pour votre entreprise : multirisque professionnelle qui inclut une responsabilité civile professionnelle (RC Pro) ; particulièrement utile si un client glisse sur le sol du salon de thé et se blesse par exemple. 

Recrutement du personnel

Vous avez besoin d'un serveur ? D'un chef pâtissier ?

Si vous avez prévu du personnel dans le business plan de votre salon de thé, et que vous êtes en mesure de lui dégager un salaire, rédigez des offres d'emploi détaillées et diffusez-les sur des plateformes de recrutement ou via les réseaux sociaux. Pensez également à faire jouer votre réseau et à miser sur le bouche-à-oreille pour trouver la perle rare pour votre salon de thé.

5. Trouver des financements pour ouvrir son salon de thé

Avez-vous un apport pour financer l'ouverture du salon de thé ? Devez-vous contracter un prêt bancaire important pour votre projet ? Avez-vous des besoins de trésorerie immédiats pour acheter le matériel (mobilier, vaisselle, machine à café, ustensiles, décoration…) ?

Peu importe la situation financière qui varie d'un entrepreneur à l'autre, nous vous rappelons les leviers à activer si vous avez des besoins de financement autres que via un prêt bancaire pour votre projet d'ouvrir un salon de thé : 

  • le financement participatif (crowdfunding) via des plateformes dédiées pour solliciter des contributions financières. Préparez une campagne attrayante et engageante, et d'éventuelles contreparties pour remercier les donateurs pour votre projet de salon de thé. 
  • la love money qui consiste à solliciter votre entourage pour obtenir des liquidités pour ouvrir votre salon de thé ; 
  • les aides publiques : le prêt d'honneur à taux 0 %, les aides régionales, les aides aux entrepreneurs comme l'ARCE… 

6. Communiquer sur son salon de thé

Publier un teaser vidéo sur les réseaux sociaux, tisser des partenariats avec des “influenceurs food” locaux et des liens de proximité avec des commerçants du quartier… Faire parler de votre salon de thé nécessite une approche proactive avant son ouverture. Votre réseau est votre meilleur atout. Investir dans une communication efficace est fondamental, surtout si vous vous lancez dans une zone déjà compétitive où une notoriété préexistante peut faire toute la différence sur le succès de votre salon de thé.

Pour marquer le coup, organisez un événement d'ouverture de votre salon de thé qui reflète votre concept de manière remarquable.

 
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