En 2025, la France confirme son statut de terre d'entrepreneuriat. Paris figure dans le top 10 mondial des meilleures villes pour lancer une start-up (classement Startup Blink), et la French Tech continue de rayonner en Europe, se classant n°2 des pays les plus actifs en Europe pour la deuxième année consécutive. Si vous envisagez de créer votre start-up, connaître les grandes tendances du secteur est indispensable pour construire un projet solide.

Un écosystème en pleine croissance

D'après le baromètre EY et France DBigitale de 2024, la France compte environ 15 000 start-ups (+ 3500 en une année). La moitié d'entre elles sont situées en Île-de-France, où se concentrent les grands incubateurs et accélérateurs, comme Station F.

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D'autres zones se distinguent toutefois par leur dynamisme et permettent à plusieurs villes françaises d'atteindre le statut de “ville start-up friendly”. En effet, certaines régions connaissent une forte progression de l'emploi lié aux start-ups :

  • l'Occitanie : +36 % ; 
  • l'Auvergne-Rhône-Alpes : +33 % ; 
  • la Nouvelle-Aquitaine : +30 %.

Au total, l'écosystème startup en France a contribué à la création de :

  • plus de 1,3 million d'emplois directs et indirects en 2024 (+18 % par rapport à 2023) ; 
  • près de 200 000 nouveaux postes rien que sur l'année 2024, dont 50 000 emplois en interne.

Financement et levées de fonds : un contexte en mutation

En 2022, les start-ups françaises ont levé 13,6 milliards d'euros, soit +15 % par rapport à 2021 (EY). Deux ans plus tard, le contexte est plus incertain : les investisseurs sont plus sélectifs, les valorisations plus mesurées.

En 2025, 47 % des jeunes entreprises innovantes déclarent toujours privilégier la levée de fonds. Mais les modes de financement se diversifient :

  • le capital-risque, qui consiste à faire entrer des investisseurs au capital en échange de fonds pour accélérer la croissance ;
  • les business angels, des investisseurs individuels qui apportent à la fois de l'argent et leur expertise ;
  • la fusion-acquisition, qui permet à une start-up de se développer en rachetant une autre entreprise ou en fusionnant avec elle ;
  • la dette bancaire, qui repose sur l'obtention d'un prêt remboursable avec intérêts, sans ouverture du capital.

Secteurs porteurs et zones de tension

La greentech reste le secteur le plus soutenu par les investisseurs : toujours d'après le baromètre de France Digitale, 53 % des capitaux-risqueurs y concentrent leurs efforts.

Voici d'autres domaines à connaître en tant qu'entrepreneur dans l'innovation et qui enregistrent également une forte dynamique :

  • la healthtech et la medtech, stimulées par l'innovation en matière de prévention, de diagnostic et de télésanté ; 
  • l'edtech, portée par la digitalisation de l'éducation et la montée en puissance des formations hybrides ; 
  • la cybersécurité et les solutions B2B liées à la protection des données dans un contexte où les cyberattaques sont de plus en plus nombreuses ; 
  • les deeptech, encouragées par des dispositifs publics de soutien à “l'innovation de rupture”.

À l'inverse, certains types de start-ups rencontrent davantage de difficultés pour lever des fonds. C'est notamment le cas :

  • des start-ups industrielles ou hardware, particulièrement en phase d'amorçage (préparation à la création de l'entreprise) ; 
  • des start-ups déjà rentables qui cherchent à se développer via des fusions ou des acquisitions.

Rentabilité des start-ups : croissance soutenue mais inégale

En 2023, le chiffre d'affaires global des start-ups en France a atteint près de 10 milliards d'euros, dont 40 % réalisés à l'international. Cette ouverture vers l'export devient un levier stratégique pour démontrer la solidité et la résilience de la French Tech.

Selon EY, le chiffre d'affaires des start-ups a connu une hausse de 32 % en 2022, puis de 27 % entre 2022 et 2023. En parallèle, les levées de fonds ont atteint 13,6 milliards d'euros en 2022, soit une augmentation de 15 % par rapport à l'année précédente.

Mais derrière ces chiffres se cachent des disparités importantes. En moyenne, une start-up française génère 277 000 euros de chiffre d'affaires par an (INSEE, Le Figaro). Seulement 26 % d'entre elles parviennent à dégager un bénéfice (Extencia).

La performance varie aussi selon la taille des structures :

  • les start-ups dont le chiffre d'affaires est inférieur à 5 millions d'euros réalisent 73 % de leur activité en France ;
  • celles dont le chiffre d'affaires dépasse 100 millions d'euros réalisent à l'inverse 56 % de leur activité à l'international.

Des modèles encore fragiles

Malgré la dynamique de croissance, le taux d'échec reste élevé. On estime que 60 % à 90 % des start-ups cessent leur activité avant d'atteindre la rentabilité.

Les principales causes identifiées sont :

  • l'absence de marché ou une mauvaise adéquation produit/besoin (d'après CB Insights, 14 % des jeunes entreprises échouent précisément parce qu'elles ne répondent pas à une demande réelle.) ; 
  • des difficultés de trésorerie ; 
  • une incapacité à prendre en compte les retours clients.

Licornes françaises : un indicateur à surveiller

La France compte actuellement 26 licornes, dont Doctolib, BackMarket et Contentsquare. Ces start-ups valorisées à plus d'un milliard de dollars incarnent le dynamisme de la French Tech.

Mais leur nombre fluctue : certaines se font racheter par des groupes étrangers et sortent ainsi du périmètre national. Cette information invite à relativiser ce chiffre comme indicateur unique de réussite.

Les challenges des start-ups en 2025

  1. La recherche de liquidités

Face à un accès au capital plus restreint, de nombreuses start-ups doivent arbitrer entre levée de fonds, endettement ou consolidation. La prudence des investisseurs impose aux entrepreneurs de bâtir des modèles économiques plus robustes et rentables.

  1. La dépendance technologique aux GAFAM

73 % des start-ups numériques déclarent être dépendantes des GAFAM, que ce soit pour leurs infrastructures cloud ou leurs outils marketing (Google Ads, Facebook Ads). Les frais engagés sont souvent très importants et croissants.

  1. Donner plus d'opportunités aux femmes entrepreneures

Les start-ups restent majoritairement fondées par des hommes. En 2023, seules 12,5 % des start-ups du French Tech 120 ont été créées par des femmes. L'un des freins à cette création réside dans la difficulté à financer leur projet, via notamment des business angels. Aucune femme ne figure encore dans le Next 40 (Tool Advisor). Si la tendance est à la hausse (6 % en 2021, 11,7 % en 2022), l'écosystème doit aller plus loin pour favoriser l'inclusion.

  1. Répondre aux enjeux environnementaux 

Un tiers des start-ups déclarent avoir déjà mesuré leur impact social ou environnemental (EY). Cette dynamique, portée par les attentes sociétales et les exigences RSE, devient un véritable levier de crédibilité auprès des investisseurs.

 
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