Quel statut choisir en freelance ? Comment gérer son entreprise et trouver des clients ? Quels logiciels utiliser quand on est freelance ? Suivez nos conseils pour vous lancer en tant qu'indépendant.
Devenir freelance séduit de plus en plus d’actifs : d’après une étude d’Eurostat, il y avait plus d’1 million de freelances en France en 2020, soit une croissance de 92 % en dix ans. La concurrence entre freelance est donc rude dans certains domaines ! Pour bien commencer votre activité d’entrepreneur en freelance, et vous donner toutes les chances de réussir la création de votre activité, vous devez connaître le jargon juridique qui entoure ce mode de travail tendance et acquérir des compétences commerciales.
Être freelance signifie simplement travailler pour son propre compte. Traduction : il n’existe aucun lien de subordination entre le freelance et son client, et le freelance n’effectue pas sa mission dans le cadre d’une relation salariale définie par un contrat de travail. En réalité, free-lance et indépendant ont la même signification puisque le terme “freelance” est un anglicisme.
Auto-entrepreneur, terme supplanté par micro-entrepreneur, fait quant à lui référence à un statut juridique qu’un freelance peut choisir pour encadrer son activité. Ce qui nous amène au point suivant…
Quand on commence son activité de freelance, il est nécessaire de créer sa structure pour que cette dernière existe d’un point de vue légal. C’est le statut juridique qui encadre vos obligations de gestion fiscale, comptable et sociale.
La micro-entreprise
Le statut juridique de l’entreprise individuelle (EI), qui permet d’opter pour le régime d’imposition ultra-simplifié de la micro-entreprise (anciennement auto-entreprise) séduit chaque année de plus en plus de freelances. D’après l’INSEE, en 2021, les immatriculations d’entreprises individuelles sous le régime de la micro-entreprise ont augmenté de 17 % en glissement annuel.
Les caractéristiques de l’entreprise individuelle en micro-entreprise sont les suivantes :
- L’entrepreneur doit enregistrer un chiffre d’affaires annuel hors taxe inférieur à 72 600 € pour la prestation de service et à 176 200 € en activités de vente pour être micro-entrepreneur (auto-entrepreneur).
- L’entrepreneur a le statut de travailleur non salarié (TNS).
- Le paiement des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu est directement indexé sur le chiffre d’affaires déclaré.
- La seule obligation comptable est de tenir un livre des recettes.
Pour créer votre micro-entreprise en tant que freelance, rien de plus simple : il suffit de suivre les étapes du site sur les formalités d’entreprise. La procédure est gratuite et vous recevrez ensuite votre numéro SIREN qui permet de facturer.
La société unipersonnelle: EURL, SASU
Si l’indépendant veut faire croître son activité rapidement en tant que freelance, avec des perspectives importantes de chiffre d’affaires, il peut choisir :
- L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL), strictement encadrée juridiquement, et qui permet d’être travailleur non salarié.
- La société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU), plus flexible sur le plan juridique, et qui vous octroie le statut de dirigeant assimilé salarié.
Une fois la forme juridique choisie, il est temps pour le freelance de se pencher sur le fond, et donc sur l’offre de services que l’entrepreneur souhaite proposer pour intégrer un marché. Une offre peu claire pourrait en effet porter préjudice au freelance dès le départ.
Pour affiner votre offre en tant que freelance, vous devez :
- Créer votre image de marque et votre ligne éditoriale.
- Déterminer quel besoin ou problème vous pouvez résoudre avec votre bien ou service.
- Déterminer vos tarifs (taux journalier moyen si vous travaillez dans les métiers du Web, par exemple, ou alors le prix final du produit à partir de la marge que vous souhaitez générer).
- Réaliser une étude de marché ainsi qu’une veille concurrentielle pour voir comment vos concurrents se positionnent.
- Anticiper votre communication et notamment les différents canaux qui fonctionnent le mieux en fonction de votre domaine.
Une fois que le freelance est autorisé à facturer, et qu’il a défini son offre, il est temps de se lancer et trouver des contrats clients. Pour ce faire, il faut trouver votre audience : clients particuliers (BtoC) ou entreprises pour lesquelles vous êtes prestataires (BtoB).
Pour dénicher des clients, vous pouvez :
- Solliciter votre réseau : anciens employeurs, maîtres de stage ou professeurs, en postant des messages sur les réseaux sociaux dont LinkedIn (en anglais et en français si vous souhaitez toucher des clients internationaux), en usant du bouche-à-oreille via le cercle amical ou familial…
- Prospecter efficacement : préparez des messages ciblés à envoyer à vos prospects pour leur présenter votre offre, assistez à des événements de networking ou des salons professionnels où les métiers se rencontrent.
- Inscrivez-vous sur des plateformes de mise en relation pour des missions professionnelles comme Malt ou la Crème de la Crème.
Une fois les clients trouvés, il s’agit de les fidéliser. En BtoB, le freelance doit alors maintenir une communication fluide avec les sociétés pour lesquelles il est prestataire. En BtoC, le freelance peut proposer des offres promotionnelles pour les clients existants.
Freelance ne signifie pas que vous devez tout faire tout seul. Faites-vous accompagner par un expert, ou par la technologie afin de gérer au mieux le pan administratif et la partie commerciale de votre activité.
Parmi les logiciels les plus utilisés par les entrepreneurs en freelance, nous retrouvons :
- La banque en ligne spéciale indépendants pour ouvrir son compte bancaire professionnel.
- Le logiciel de facturation qui permet d’émettre des devis et de les transformer en facture.
- Le logiciel de comptabilité qui automatise les déclarations comptables et fiscales obligatoires selon votre statut juridique.
- Un logiciel de productivité pour organiser vos tâches : Trello, Notion…
- Une messagerie professionnelle avec laquelle vous pouvez communiquer avec vos clients.
Ensuite, en fonction de l’activité de l’entrepreneur, il pourra se munir d’un CRM pour gérer sa relation client par exemple.
Les freelances sont généralement adeptes du télétravail. En revanche, travailler depuis chez soi peut être isolant ; c’est pourquoi il est important pour le freelance d’opter pour un tiers lieu comme un coworking. Ces espaces fleurissent un peu partout en France : on en recensait 2787 en 2021, soit une augmentation de 60 % par rapport à 2019. Vous pouvez donc trouver un espace adapté à vos besoins et à votre budget.
Le cadre de travail est majeur quand on tient les rênes de son activité, car il évite de “ramener” la pression de sa vie d’indépendant dans sa vie personnelle. Il peut également vous permettre de mutualiser vos compétences et de créer des synergies avec d’autres entrepreneurs.
Vous voilà prêt pour vous lancer sereinement en freelance. Dernier conseil : munissez-vous d’une assurance responsabilité civile professionnelle qui vous couvre en cas d’incidents avec un client (dommage matériel, retard de livraison d’un produit qui fait perdre de l’argent au client, et plus encore).