Depuis juin 2025, tout nouveau smartphone ou toute tablette commercialisée au sein de l'Union européenne doit afficher une étiquette énergétique, à l'image de ce qui existe déjà pour les lave-linges ou les réfrigérateurs. Une obligation réglementaire ? Oui. Mais surtout une opportunité stratégique pour les entreprises.

Car avec cette étiquette, il ne s'agit pas seulement de comparer les caractéristiques techniques ou les tarifs. On parle de mesurer, noir sur blanc, la durée de vie des produits, leur coût énergétique, leur réparabilité et même leur résistance aux conditions du terrain. En somme, on sort de l'ère marketing pour entrer dans celle des données fiables. Dans un contexte où les flottes mobiles pèsent lourd sur les budgets IT et les bilans carbone, cette évolution réglementaire pourrait bien être l'outil de rationalisation que les professionnels attendaient.

À quoi sert l'étiquette énergétique sur les téléphones ?

L'étiquette énergétique a deux objectifs. D'abord, elle permet d'informer l'acheteur, en lui donnant accès à des informations comparables sur tous les appareils vendus dans l'UE. Et puis, elle entend responsabiliser les constructeurs en les forçant à plus de transparence sur la qualité réelle de leurs produits.

Pour les entreprises, c'est une vraie boussole. Grâce à l'étiquetage, elles peuvent désormais choisir en connaissance de cause, en intégrant la durabilité et le coût total de possession (TCO) dans la décision d'achat. 

Et derrière, ce sont des économies concrètes. En effet, selon la Commission européenne, l'allongement de la durée de vie des appareils devrait permettre de réduire les coûts d'acquisition de 20 milliards d'euros d'ici 2030, soit 98 € par foyer - et bien plus pour une entreprise gérant des centaines de terminaux.

Que comprend l'étiquette énergétique pour téléphone ?

L'étiquette repose sur un ensemble de critères techniques vérifiés et harmonisés. Tous les constructeurs sont logés à la même enseigne : plus de triche possible, les données affichées doivent correspondre à des mesures standardisées.

La classe énergétique

Allant de A (meilleure efficacité énergétique) à G (la moins bonne), elle évalue la consommation d'énergie de l'appareil en usage réel : navigation web, appels, streaming, mais aussi recharge et veille. Un bon élève dans cette catégorie est un smartphone qui optimise sa dépense énergétique sans sacrifier les performances.

L'autonomie de la batterie

Ici, pas de promesses floues : l'autonomie devra être mesurée via un protocole standardisé. Elle tiendra compte des usages courants (navigation, streaming, appels) pour éviter les gonflements marketing. Pour les profils mobiles, comme les techniciens, les commerciaux ou les livreurs, c'est un facteur différenciant majeur.

Le nombre de cycles de recharge

C'est l'une des grandes nouveautés. Pour être homologuée, la batterie doit conserver au moins 80 % de sa capacité initiale après 800 cycles complets de charge-décharge. En d'autres termes, une recharge quotidienne pendant plus de deux ans ne doit pas rendre l'appareil inutilisable. Cette exigence technique oblige les fabricants à investir dans des batteries de meilleure qualité, avec un impact direct sur la durée de vie de l'appareil.

La solidité

L'étiquette mentionne également la résistance aux chutes, mesurée par des tests de chute répétés. Les professionnels de terrain, en BTP, en logistique ou dans l'agriculture y trouveront une indication précieuse.

La réparabilité

L'indice de réparabilité mesure la facilité à réparer le smartphone. Il tient compte de la disponibilité des pièces détachées (au minimum pendant 7 ans), des délais d'approvisionnement (5 à 10 jours ouvrables) et de l'accessibilité aux firmwares. Cette exigence permet aux entreprises de sortir du cycle infernal du remplacement rapide et de reprendre la main sur la gestion du cycle de vie de leurs terminaux.

La protection contre l'eau et la poussière

L'étiquette indique le niveau de protection IP de l'appareil (IP67, IP68...). Un repère essentiel pour ceux qui travaillent en extérieur, dans des environnements humides ou exposés à la poussière.

Quels appareils sont concernés ?

La réglementation s'applique à tous les smartphones et tablettes mis sur le marché de l'Union européenne après le 20 juin 2025. Sont exclus les produits déjà commercialisés, les appareils à écran enroulable, les hybrides de type PC détachable sous Windows et les smartphones à usage sécurisé (défense, gouvernement).

Cela signifie que tous les nouveaux lancements sur le marché européen, y compris les dernières générations d'iPhone, de tablettes iOS ou Android, devront se plier à ces exigences. Le constructeur Apple, par exemple, déjà confronté à l'obligation du port USB-C, est désormais poussé à renforcer la réparabilité de ses produits et à garantir des performances durables.

 
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