Connaissez-vous la différence entre une TPE et une start-up ? Qu’entendons-nous par capital social et OPA ? Entrepreneurs, retrouvez le vocabulaire utile à connaître dans ce lexique.
Avec autant d’acronymes et de jargon, maîtriser le vocabulaire du monde des start-ups et des entreprises n’est pas une mince affaire. Surtout que d’une entreprise à une autre, les différences sont importantes ! En tant qu’entrepreneur et dirigeant, vous serez confronté à de nombreux termes parfois techniques, ou en anglais, qu’il est nécessaire d’appréhender pour tenir correctement les rênes de votre activité, quelle qu’elle soit.
En France, il existe une classification officielle des entreprises selon les effectifs qu’elles comportent et les revenus générés.
TPE : les très petites entreprises comptent moins de 10 salariés pour un chiffre d’affaires annuel inférieur à 2 millions d’euros. Elles représentent la majorité des entreprises en France. Le terme de TPE est désormais supplanté par “microentreprise” (à ne pas confondre avec le régime fiscal de la micro-entreprise qui concerne les entrepreneurs individuels).
PME : les petites et moyennes entreprises comptent moins de 250 salariés avec un chiffre d’affaires annuel inférieur à 50 millions d’euros et un bilan comptable qui ne dépasse pas les 43 millions d’euros. D'après l'INSEE, les PME représentent 3,8 % des entreprises en France.
ETI : les entreprises de taille intermédiaire comptent moins de 5000 salariés avec un chiffre d’affaires annuel inférieur à 1500 millions d’euros et un bilan comptable inférieur à 2000 millions d’euros. On en compte environ 5400 en France.
Grande entreprise : si les effectifs, le chiffre d’affaires annuel et le bilan dépassent les seuils de l’ETI, alors la société est classée comme grande entreprise. Il en existe environ 260 en France : Airbus, PSA, Orange, Engie, L’Oréal…
Le business model de ces entreprises est considéré comme classique car le but est de générer suffisamment de recettes pour payer les charges et rémunérer les actionnaires. Il n’y a pas de notion d’innovation ou d’expérimentation d’un business model comme dans le cas de la start-up.
Start-up : le terme renvoie à une société qui propose un bien ou un service innovant avec un objectif de croissance rapide. La start-up va ainsi tester son modèle économique sur le marché en utilisant l’argent obtenu par des levées de fonds. La plupart des start-ups ne sont donc pas rentables au cours des premières années de leur existence.
Scale-up : si la start-up réussit à lever suffisamment de fonds, à générer des recettes, et donc à faire croître de façon exponentielle ses revenus, on parle alors de scale-up. Ce nouveau statut implique d’embaucher davantage de personnel pour soutenir le niveau de croissance, ce qui conduit à une réorganisation de la société en interne.
Licorne : lorsque la start-up devenue scale-up atteint la valorisation d’un milliard de dollars, elle devient une licorne. Autrefois très rares, les cas de licornes sont de plus en plus fréquents sur le marché français, boostés par les levées de fonds importantes de ces dernières années.
Capital-risque (venture capital en anglais) : la prise de participation d’investisseurs dans votre start-up afin de soutenir sa croissance et de réaliser une plus-value. Avant le lancement du produit, on parle de premier tour de table ; si l’investissement est injecté après le lancement du produit, il s’agit d’un deuxième tour de table.
IPO (en anglais : initial public offering) : l’entrée en bourse d’une start-up, un processus qui permet au plus grand nombre d’investir dans l’entreprise.
OPA (offre publique d’achat) : opération de rachat des titres d’une société cotée en bourse. Par exemple, l’entreprise A rachète (au comptant) les actions des actionnaires de l’entreprise B pour accéder à son capital.
Fusion-acquisition (M&A) : il s’agit de la vente de la société au prix de sa valorisation à une grande entreprise. C’est un levier de croissance important pour les startups.
Pour changer d’échelle, les entreprises et startups peuvent recourir à une stratégie de croissance externe ou interne. Par stratégie de croissance, on désigne le plan conçu par l’entreprise et le chef d’entreprise afin de générer de la croissance et donc de se développer, d’augmenter sa part de marché et de créer de la valeur.
Si l’entreprise est capable de faire face à une croissance soudaine sans nuire à son fonctionnement, on dit qu’elle est scalable. Le scaling lui permet de réaliser des économies d’échelle, à condition de bien supporter les contraintes de la croissance.
- Croissance externe : l’entreprise mise sur le rapprochement avec d’autres sociétés par le biais d’une fusion, d’une acquisition ou d’une prise de participation. Ce rapprochement permet d’accéder à de nouvelles compétences et ressources, voire même à de nouveaux marchés par exemple à l’international.
- Croissance interne : aussi appelée croissance organique, la croissance interne mise sur les propres ressources de l’entreprise par le biais du recrutement, de l’achat de matériel etc. En tant que chef d’entreprise, ce sera probablement votre première stratégie de croissance.
La création de l’entreprise ou de la start-up
Statut juridique : toute entreprise ou start-up française doit choisir un statut juridique qui encadre ses obligations fiscales, comptables et sociales. Les plus fréquents sont l’EURL/SARL, la SASU/SAS, l’entreprise individuelle…
Trésorerie : cela correspond à l’argent disponible pour votre société. Gérer sa trésorerie permet de déterminer vos besoins en fonds de roulement pour savoir combien d’argent la société a besoin à court ou moyen terme, afin de financer ses projets et de payer pour le travail de ses salariés.
Capital social : c’est la valeur d’origine de l’entreprise, soit tous les apports que vous réalisez au moment de créer les statuts. Les apports en capital peuvent se faire en numéraire (argent) ou en biens (fonds de commerce, brevets, etc.).
Parts sociales et actions : titres de propriété détenus par des associés en fonction de leur rôle dans l’entreprise, et donc de leurs apports.
Comptes annuels : documents comptables dont le bilan, le compte de résultat et les annexes à fournir à la fin de chaque exercice fiscal qui permettent de faire l’état des lieux de la santé financière de votre société.
Chiffres d’affaires : l’argent qui entre dans les caisses de la société au cours de son activité.
Bénéfices : l’argent réellement gagné par la société après la soustraction des charges.
Le statut de l’entrepreneur
Travailleur non-salarié : statut social octroyé aux gérants de l’EI, l’EURL et la SARL qui implique le paiement de cotisations sociales à hauteur d’environ 44 % de leur rémunération nette. En contrepartie, la couverture sociale est basique.
Dirigeant assimilé salarié : ce statut concerne principalement les présidents de SAS/SASU et gérants minoritaires de SARL. En termes de droits sociaux, la couverture sociale est très protectrice, avec, en parallèle, des cotisations sociales élevées (environ 80 % de la rémunération nette).
Le jargon fiscal à connaître
L’impôt sur le revenu (IR) : taxation des revenus à partir d’un barème progressif allant de 0 % à 45 %. En fonction de la nature de l’activité de votre entreprise ou de votre startup, vos revenus sont taxés selon la catégorie des Bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des Bénéfices non commerciaux (BNC).
L’impôt sur les sociétés : taxation sur les bénéfices à hauteur de 25 % pour le taux fixe et de 15 % pour le taux réduit.
Régime d’imposition : ce dernier détermine vos obligations fiscales et comptables en tant qu’entreprise. Vous pouvez être soumis à plusieurs régimes d’imposition en fonction du chiffre d’affaires que votre entreprise génère au cours de son activité, comme le régime réel normal qui demande une comptabilité complète, ou le régime réel simplifié où vous pouvez fournir des comptes annuels allégés.