Réaliser une étude de la concurrence, ou benchmark en anglais, une étape essentielle pour découvrir les tendances du marché, identifier les opportunités, mais aussi observer et analyser les meilleures pratiques de vos concurrents. Autant de données qui vous permettront de vous réinventer, et donc d’être en phase avec les attentes de vos clients et autres prospects.

Voilà pour la théorie. Reste à savoir comment faire. On vous aide.

Avant de regarder ce que font les autres, commencez par analyser ce que vous faites

On vient de le voir, la finalité d’un benchmark concurrentiel est de déterminer comment vos concurrents répondent à des problématiques similaires aux vôtres avec efficacité. Ce qui implique qu’avant de savoir quels points de vos concurrents benchmarker (étudier donc), il convient de commencer par analyser vos points faibles, ceux qui peuvent être améliorés.

Identifiez vos concurrents

Une fois vos points à améliorer identifiés, il va falloir établir la liste de vos concurrents. Pour éviter qu’elle soit sans fin, concentrez-vous sur la concurrence auprès de laquelle vous pourrez apprendre. Vous êtes commerçant et fâché avec le marketing digital ? Regardez en priorité ceux qui l’ont adopté avec succès dans leur stratégie. Vous avez un site professionnel ? Axez votre benchmarking sur ceux qui, parmi vos concurrents, en ont un qui jouit d’un trafic élevé…

Autre possibilité, vous concentrer sur des thèmes précis comme, par exemple, l’utilisation des réseaux sociaux, la pratique de l’inbound marketing (ou comment faire venir le client à vous plutôt que de le solliciter via de la publicité)…

Choisissez bien les entreprises à comparer avec la vôtre

La logique veut que vous vous concentriez sur vos principaux concurrents directs. Pour optimiser votre temps, n’en sélectionnez pas plus de cinq. Et pour être sûr de bien les choisir, n’hésitez pas à (discrètement) récolter des informations auprès de vos clients, commerciaux, fournisseurs, distributeurs, partenaires…

Pour récolter des infos sur vos concurrents, direction le web

Internet est la source de données la plus importante pour réaliser un benchmark. C’est d’ailleurs sur les sites de vos concurrents que vous trouverez la source d’information la plus exhaustive et la plus fiable.

Sachez, par exemple, que LinkedIn est un outil puissant pour tout savoir sur la gestion des ressources humaines ou la communication globale d’une entreprise. Plus généralement, en consultant les réseaux sociaux de vos concurrents, vous en apprendrez beaucoup sur leur stratégie globale de communication digitale.

Vous recherchez des informations financières ? Il existe de nombreux sites (comme societe.com ou infogreffe.fr) sur lesquels vous trouverez sans difficulté toutes les données dont vous avez besoin.

Autre possibilité, jeter un coup d’œil aux avis des consommateurs laissés sur les plateformes dédiées ou directement sur les sites de vos concurrents.

Sachez utiliser les données récoltées

Une fois les données en lien avec une thématique précise récoltées, reportez-les dans un tableau Excel et comparez-les avec celles de votre entreprise.

Pour plus de lisibilité, vous pouvez par exemple représenter visuellement les écarts sous forme de radar. Cela vous permettra de voir les domaines dans lesquels vous êtes meilleurs que les autres (dans ce cas, pas besoin de modifier votre stratégie, faites juste en sorte de continuer à bien l’appliquer) et les domaines dans lesquels vous êtes moins bons. Dans ce cas, inspirez-vous de ce que font vos concurrents pour vous améliorer.

Surtout, n’oubliez pas : le benchmark concurrentiel ne s’arrête pas à l’analyse ni aux mesures que vous prendrez pour vous améliorer. Pourquoi ? Tout simplement parce que vous le réaliserez à un instant T. Or, ce qui est valable aujourd’hui ne le sera pas forcément demain. D’où ce dernier conseil : si vous le pouvez, mettez à jour votre benchmark une à deux fois par an. De cette manière, vous serez informé des éventuels changements de stratégie de vos concurrents et verrez très vite si ces derniers ont porté leurs fruits. Le cas échéant, vous saurez ce qu’il vous reste à faire.

Quid du benchmark lorsque je lance mon activité ?

Que vous ayez choisi le statut de micro-entrepreneur ou non, vous hésitez à lancer votre activité suite à un benchmark ayant fait apparaître une forte concurrence ? Dites-vous plutôt que c’est bon signe quant au potentiel de votre projet. Votre challenge sera de vous différencier et de faire mieux que les autres.

De la même manière, ne considérez pas un benchmark comme une stratégie globale : l’idée n’est pas de faire comme vos concurrents, juste de vous inspirer des stratégies qui fonctionnent le mieux.

Enfin, dites-vous que la concurrence ne signifie pas que vos produits et/ou services n’intéresseront personne. Le plus dur n’est pas d’arriver premier, mais de le rester.

 
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