Troubles musculosquelettiques (TMS) : prévention et risques de la santé de vos salariés

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Les troubles musculosquelettiques sont un fléau en entreprise et constituent la première cause de maladie professionnelle en France. Voici comment lutter contre !

Les troubles musculosquelettiques sont un fléau en entreprise et constituent la première cause de maladie professionnelle en France. Voici comment lutter contre !

Troubles musculosquelettiques (TMS) : prévention et risques de la santé de vos salariés

Les troubles musculosquelettiques sont des douleurs localisées liées à des gestes répétés ou à des postures inadaptées au travail, le chef d’entreprise a un rôle clef à jouer en matière de prévention.

Les troubles musculosquelettiques (TMS) constituent, selon Santé Publique France, la première cause de maladies professionnelles en France et sont à l’origine d’un absentéisme au travail important. Quelques chiffres permettent d’illustrer le coût des TMS au travail :  en 2019, les TMS des membres et les lombalgies représentaient 88 % des maladies professionnelles reconnues par le régime général de la sécurité sociale, selon un rapport annuel de l’organisme et 25% des arrêts maladie étaient dus à des TMS (étude absentéisme de Malakoff Humanis 2019). De plus, ces troubles musculosquelettiques peuvent être à l’origine d’accidents du travail. Le chef d’entreprise - dont la responsabilité peut être engagée - a un rôle majeur à jouer auprès de ses salariés en termes de prévention et donc de sécurité au travail.  

  Définition des TMS (troubles musculosquelettiques)

Selon la définition du ministère du Travail, de l’Emploi et de l’insertion, l’expression TMS regroupe un ensemble de maladies localisées au niveau ou autour des articulations : poignets, coudes, épaules, rachis ou encore genoux.

Parmi les TMS les plus fréquents, citons des tendinites au niveau de la main souvent causées par des gestes répétés, des syndromes canalaires dans les poignets (carpien par exemple) ou des lombalgies et des syndromes tensionnels au niveau de la nuque et pour les salariés travaillant à genoux ou accroupis, les épanchements de liquide synovial aux genoux sont fréquents.
Ces troubles sont reconnus par le code de la sécurité sociale comme étant des maladies professionnelles. Ce code admet par exemple les affections chroniques du rachis lombaire provoquées par la manutention manuelle de charges lourdes.

  TMS au travail : Identifier les facteurs de risque

Au travail, prévenir les TMS (Troubles musculosquelettiques) suppose déjà de bien les identifier. En effet, au-delà des conséquences évidentes liées à la pénibilité de certaines tâches, dans des secteurs comme celui du bâtiment, de la distribution ou encore des services aux personnes, les TMS touchent tous les types d’entreprises et tous les postes y compris les « cols blancs ».

4 grandes familles de TMS sont généralement identifiées :

  • Les facteurs biomécaniques : postures inadaptées, utilisation de la force, répétition de mouvements / gestes …
  • Les facteurs environnementaux : utilisation d’outillages émettant des vibrations, qualité de l’éclairage et du chauffage, exposition à des produits chimiques …
  • Les facteurs organisationnels : cadences trop élevées, pressions exercées par les supérieurs hiérarchiques, monotonie du travail… sont des facteurs aggravants des TMS.
  • Les facteurs psychosociaux sont liés aux précédents :  une mauvaise organisation du travail, des pressions trop fortes, une absence de reconnaissance du travail effectué… dégradent l’environnement de travail et créent les conditions favorables à l’apparition de TMS.
  Aménager le poste de travail pour la prévention des TMS

En entreprise, pour prémunir les salariés contre les TMS, les espaces de travail doivent être adaptés. Les bureaux doivent être aménagés : hauteur de la table et des chaises, distance vis-à-vis des écrans, profondeur de la chaise… tout doit être bien calibré pour éviter les TMS. Pour les personnes utilisant en permanence des ordinateurs, un appui souple des poignets sur le clavier et le placement de la souris devant l'utilisateur permettent d’éviter des douleurs cervicales et des membres supérieurs.
Ces aménagements en entreprise doivent être adaptés en fonction du type d’activité. Dans les chaînes de production par exemple, des sièges assis debout réduisent les efforts.

Prévention des TMS : Les bonnes postures à adopter au travail

En statique : l’aménagement du poste de travail a pour but de faire adopter par le salarié les bonnes postures pour limiter l’apparition des TMS : les pieds et les jambes doivent être droits, les poignets et le cou ne doivent pas être en tension…
En mouvement : tous les spécialistes mettent en avant les aspects négatifs des gestes répétés, mais au-delà de la répétition, les demi-gestes sont aussi à proscrire, car ils mettent le corps en déséquilibre et risquent de provoquer des TMS.

  Quelques exemples d’équipements dans lesquels investir pour réduire le risque de TMS
  • Pour les bureaux, les souris et les repose-poignets sont indiqués pour éviter le risque de tendinite.
  • Il existe de très nombreux équipements pour éviter et/ou réduire les conséquences du port de charges lourdes comme les diables ou les élévateurs électriques. Ces équipements peuvent être achetés ou loués en fonction des besoins des entreprises.

Enfin, pour prévenir les TMS (troubles musculosquelettiques) il ne faut pas oublier que la santé au travail passe aussi par l’activité physique. Inciter les salariés à pratiquer une activité régulière ou au minimum à faire des pauses et à s’étirer régulièrement est indispensable !