La « slow fashion » ? Un mouvement qui promeut la fabrication de vêtements dans le respect de l'environnement. La « slow food » ? Une pratique encourageant les citoyens à prendre conscience de la provenance de ce qu'ils mangent. La « slow communication » ? Une approche de la communication mettant l'accent sur la qualité plutôt que la quantité. Autrement dit, communiquer moins, mais communiquer mieux. Un mouvement qui prône également un retour à l'éthique en mettant en avant la transparence, l'authenticité et la confiance entre les entreprises et leurs clients.

Pourquoi mettre en place une stratégie de slow communication ?

Aujourd'hui, nombreux sont les Français qui disent souffrir d'infobésité. Autrement dit, le fait d'être confrontés à une surcharge d'informations provenant de différentes sources comme les médias sociaux, les e-mails, les notifications, etc. Résultat : selon une enquête menée par l'entreprise de marketing HubSpot, 66 % des consommateurs estiment qu'il est devenu difficile de distinguer les informations pertinentes de celles qui ne le sont pas.

Dans un récent rapport, le Sénat va encore plus loin en expliquant que « les consommateurs n'ont jamais disposé d'autant d'informations sur les produits qu'ils achètent (santé, environnement, bien-être animal, conditions de rémunération, etc.). Malgré cet effort de transparence, beaucoup d'entre eux restent défiants ou perplexes, car s'orienter dans cet ensemble d'informations est devenu difficile. Labels, scores, allégations, mentions valorisantes, informations obligatoires, simple marketing : la profusion semble mener à la confusion.

Adopter une stratégie de slow communication reviendra à cesser de publier un nombre important de contenus (que ce soit sur votre site et/ou sur vos réseaux sociaux) sans réelle valeur ajoutée, mais au contraire privilégier la diffusion avec parcimonie d'articles et/ou de posts fruits d'une réelle expertise. Autrement dit, privilégier la qualité à la quantité.

La slow communication, ou l'art de moins communiquer

On vient de le voir, tout le pari de la « slow communication », pour parler de manière imagée, consiste à réduire votre vitesse de croisière. Et vous allez voir à travers l'exemple qui suit que cela vous permettra de fidéliser votre clientèle.

Lorsque vous réservez une nuit d'hôtel sur un site spécialisé, il arrive que vous soyez par la suite régulièrement sollicité par mail pour noter et/ou donner votre avis sur l'établissement dans lequel vous avez séjourné. En l'absence de réponse de votre part, vous continuerez à recevoir ce type de message... Jusqu'à l'agacement. Conséquence : la prochaine fois, vous hésiterez à utiliser la même plateforme pour trouver une chambre.  

Autre exemple, celui de ces sites qui vous proposent de vous abonner à leurs newsletters et qui, par la suite, vous sollicitent plusieurs fois par semaine pour vous informer de leurs promotions, de leurs nouveautés, de leurs ventes privées… Comme si vous alliez acheter un de leur produit tous les 3 jours !

En tant que Pros, si vous adoptez une stratégie de slow communication, vous allez fortement réduire la fréquence d'envoi de vos e-mails pour n'annoncer que vos nouvelles collections ou vos promotions importantes à venir. Ce qui donnera du sens et un réel impact à vos emailings. Pour rappel, 62 % des Français toutes générations confondues perçoivent l'e-mail comme le moyen de communication privilégié entre une marque et eux… À condition qu'il ne soit pas intrusif.

La RSE, l'un des piliers de la slow communication

À une époque où la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) est au cœur des préoccupations des consommateurs, la mise en place d'une communication responsable, sur le plan commercial mais surtout sur le plan écologique, devient une priorité.

Mettre en place une stratégie de slow communication, c'est privilégier la dématérialisation de vos supports de communication. Si cela ne fera pas totalement disparaître votre empreinte carbone, cela vous permettra néanmoins d'entrer dans la démarche écologique en faisant des économies de papier. Et si vous ne pouvez pas vous en passer pour communiquer, privilégiez le papier recyclé. Dans la même veine, ne prenez pas du papier épais pour faire des flyers, choisissez d'utiliser du papier certifié PEFC, un label qui promeut la gestion durable des forêts.