Tout projet de création d’entreprise comporte une part d’incertitude. Se lancer en tant qu’entrepreneur en continuant à exercer une activité salariée en parallèle est un excellent moyen d’assurer ses arrières.
Créer son entreprise en conservant un filet de sécurité
La création d’entreprise comporte une part de risque qui peut dissuader certains candidats de franchir le pas. Pour limiter l’incertitude des futurs entrepreneurs, une bonne solution consiste à créer son entreprise tout en conservant une activité salariée à côté.
Psychologiquement et financièrement, ce cumul d’activité est très sécurisant pour le jeune entrepreneur. Si le business décolle, on aura tout loisir ensuite de quitter son travail pour se consacrer à son entreprise à plein temps. En cas d’échec au contraire, on aura l’assurance de conserver son emploi salarié, donc sa rémunération.
Ce choix de cumuler les activités est plus fréquent qu’on ne le croit. Selon l’Insee, 27 % des créateurs d’entreprises conservent un emploi salarié lorsqu’ils démarrent leur activité.
Se mettre en règle vis-à-vis de son employeur
Lorsqu’on est salarié et que l’on projette de créer son entreprise, le premier réflexe est de s’assurer que l’on peut le faire. En règle générale, rien ne s’y oppose. Sauf dans deux situations.
La première concerne les salariés dont le contrat de travail comporte une clause d’exclusivité. Dans ce cas, il n’est pas possible d’exercer une autre activité, donc de créer son entreprise.
La deuxième situation concerne les salariés dont le projet entrepreneurial risque de faire concurrence à leur employeur. Typiquement, c’est le cas de l’électricien ou du plombier à mi-temps qui souhaite faire des chantiers en auto-entrepreneur le reste de la semaine. L’employeur est alors fondé à opposer son veto à la création de cette entreprise.
Dans tous les cas, mieux vaut informer au préalable son employeur de son projet de création d’entreprise. Tout salarié étant tenu à une obligation de loyauté à son égard, cela évitera tout risque de malentendu ou de situation conflictuelle avec son employeur.
Opter pour un statut adapté pour créer son entreprise
Lorsqu’on crée son entreprise tout en continuant à exercer une activité salariée à côté, il vaut mieux opter pour un statut allégé, simple à gérer sur le plan fiscal et comptable pour l’entrepreneur. Trois statuts se prêtent bien à la situation.
1. La micro-entreprise : c’est un statut simplifié, idéal pour lancer une activité de complément ou tester son projet avant de le déployer à plus grande échelle.
2. Le portage salarial : à mi-chemin de l’indépendance et du salariat, ce cadre permet de se lancer sans passer par la case immatriculation d’entreprise. Il est bien adapté aux besoins des professions intellectuelles (consultants, formateurs, prestataires informatiques).
3. La coopérative d’activité et d’emploi : ce statut offre un cadre stimulant et sécurisant pour tester son activité, au sein d’un collectif d’entrepreneurs réunis au sein d’une structure commune.
L’entrepreneuriat vous tente, il ne vous reste plus qu’à vous lancer en minimisant les risques !