S'associer ou non ? La question se pose à la création de votre entreprise, puis lors de son développement. Découvrez les arguments pour et contre l'association, pour éviter de mauvaises surprises…

Certains chefs d'entreprise sont faits pour diriger seuls, d'autres ont besoin de liens sociaux au travail. Au-delà de cet aspect lié à la personnalité du dirigeant, le choix de prendre ou non un associé a des répercussions très concrètes tout au long de la vie de la société. Chaque option a ses avantages et ses inconvénients, évaluez-les avant de prendre votre décision !

Des conséquences juridiques et administratives

Entreprendre seul ou à plusieurs : le choix déterminant du statut juridique

Seul, vous pouvez être micro-entrepreneur. Si vous ne vous associez pas, en effet, tous les statuts juridiques vous sont ouverts : entreprise individuelle (EI) au régime avantageux de la micro-entreprise, ou société à associé unique (majoritairement EURL ou SASU, les formes unipersonnelles de la SARL et de la SAS).

À plusieurs, vous devez créer une société, plus fastidieuse à gérer. Ce choix, bien que contraignant, est très adapté si vous avez un projet de start-up innovante, par exemple. Vous allez rapidement faire entrer des investisseurs au capital, or sans société, pas d'investisseurs !

S'associer ou non : une décision non définitive

Se séparer de son associé ou s'associer en cours d'activité : vous pouvez toujours changer d'avis après la création de votre entreprise. Vous devrez néanmoins accomplir des formalités administratives.

S'associer ou non : avantages et limites

Au-delà du choix du statut juridique, la décision de s'associer ou non dans la création ou la gestion de votre société a des conséquences dans votre quotidien au travail. Posez-vous les bonnes questions !

3 bonnes raisons de s'associer

  1. Vous avez besoin d'argent, de capital, pour lancer votre activité ou vous développer. L'association est un bon moyen d'augmenter vos fonds. Un autre associé entre au capital social de la société, en apportant de l'argent.
  2. Vous avez besoin de partager les risques et les responsabilités liés à votre projet de création d'entreprise. À plusieurs, la pression est moins forte : vous avez un soutien solide en la personne de votre associé, et vous fêtez ensemble vos réussites.
  3. Vous voulez réunir plusieurs forces de travail. En début d'activité, être plusieurs associés permet d'éviter le recours au salariat. Prendre un associé aux compétences complémentaires aux vôtres, en outre, augmente les chances de succès de votre projet d'entreprise. Sans compter que vous prenez vos vacances plus sereinement, en alternant avec votre associé ! Cela vous permet de ne pas cesser votre activité pendant cette période.

Les 3 limites de l'association

  1. Les décisions ne vous appartiennent pas exclusivement. Chaque associé dispose d'un droit de vote : les assemblées générales peuvent être houleuses, et vous perdez une part de contrôle. Vous devez en outre rendre compte aux autres associés. Si votre idée de business est un projet personnel qui vous tient particulièrement à cœur, mieux vaut garder seul les rênes de votre entreprise.
  2. Dans le pire des scénarios, une mésentente grave met en péril la survie de votre entreprise, au point d'en entraîner la dissolution. Le choix de votre associé est crucial : vous devez vous assurer que vous partagez des méthodes de travail et des objectifs communs avant de vous associer.
  3. Vous partagez les bénéfices de votre société.

Nos conseils pour une association réussie

Pour limiter les risques de la mésentente dans une société à associés multiples :

  • Ne vous associez pas à 50/50, pour éviter les situations de blocage.
  • Signez un pacte d'actionnaires, avec l'aide d'un avocat.

Les alternatives à l'association

Si la décision de vous associer est motivée par un besoin d'argent pour la création de votre société : envisagez un financement bancaire, le crowdfunding et le recours à des business angels.

Vous vous associez pour disposer de compétences humaines ? Envisagez de sous-traiter à des prestataires les missions pour lesquelles vous manquez de compétences.