Vous souhaitez faire une cession d'entreprise en vue d'une reprise ? Pour opérer cette vente, vous devez connaître les facteurs qui influent sur la valorisation de votre entreprise. L'objectif final est de déterminer le juste prix de vente et d'évaluer la marge de négociation possible avec le racheteur.

Prendre en compte l'état de votre patrimoine matériel est essentiel, ainsi que les ressources immatérielles que vous possédez et les perspectives de croissance. Faisons le point sur ces éléments à prendre en compte dans l'évaluation de la valeur de votre entreprise.

Comment calculer la valorisation de l'entreprise ?

Il n'existe pas de méthode unique pour déterminer la valeur de votre société. En effet, vous pouvez appliquer une méthode ou les combiner pour obtenir un montant et entamer sereinement le processus de cession de votre entreprise. Analysons les trois méthodes principales d'évaluation de la valeur de votre entreprise.

Première méthode : l'approche patrimoniale

La méthode de l'approche patrimoniale pour calculer la valeur de son entreprise est considérée comme la plus courante d'après la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris. Cette dernière consiste simplement à soustraire les passifs (les dettes de la société) aux actifs (ce que la société possède) afin d'obtenir l'actif net comptable de l'entreprise. Les plus-values ou moins-values peuvent également entrer dans la balance du résultat.

Notez que pour rendre cette méthode d'évaluation viable, votre entreprise doit avoir clôturé suffisamment d'exercices, et donc avoir de l'ancienneté. En effet, calculer le patrimoine d'une jeune entreprise n'est pas pertinent dans l'évaluation de sa valeur.

Deuxième méthode : les flux financiers (ou méthode DCF)

Si vous êtes justement à la tête d'une entreprise plutôt jeune, de type start-up, avec de fortes perspectives de croissance, un développement important auprès de nouveaux clients, la méthode des flux financiers est davantage adaptée dans le calcul de la valeur de votre entreprise. On parle d'étude des DCF (discounted cash flows, ou flux de trésorerie actualisés) ou d'une approche de rentabilité.

Cette méthode, qui se base sur une étude approfondie des fonds de trésorerie, permet de comparer les entrées de flux financiers à un instant T par rapport à ceux estimés sur plusieurs années afin de définir le prix de vente d'une société qui devrait connaître une forte croissance. En ce sens, elle permet de se projeter dans le futur et d'avoir une vision.

Troisième méthode : la comparaison (ou l'approche du barème)

Comme son nom l'indique, la comparaison consiste à comparer votre entreprise par rapport aux autres offres disponibles sur le marché pour estimer la valeur de votre entreprise. Vous pouvez également prendre en compte les entreprises similaires à la vôtre récemment vendues, et dont le prix de transaction est rendu public.

Cette méthode est certes moins précise que les deux premières, mais peut s'avérer complémentaire dans l'évaluation de la valeur de votre entreprise.

Comment estimer le prix de vente de votre société ?

En plus des calculs pour déterminer la valeur de la société, vous devez prendre en compte d'autres critères influents qui permettent de négocier le prix de vente de votre entreprise, comme :

  • les perspectives de croissance du marché ;
  • les brevets déposés au nom de l'entreprise et/ou le savoir-faire unique que vous avez développé ;
  • la taille de l'équipe avec le nombre d'employés ;
  • la qualité de la clientèle ;
  • la qualité du travail ;
  • la qualité de la marque employeur, de la culture d'entreprise avec ses principes, sa mission, ses actions et ses valeurs qui sont des leviers de performance pour les employés…

Comment bien préparer la cession de votre entreprise ?

Se préparer à vendre son entreprise nécessite de prévoir une vision et une stratégie bien ficelées en amont.

Afin de commencer la préparation de la vente de votre société, il est important de déterminer le moment adéquat pour vendre votre entreprise : en phase de croissance, en phase de transmission ou juste avant une période de déclin.

Ensuite, vous devez calculer la valeur de cession de votre entreprise d'après les méthodes que nous venons de décrire (l'approche patrimoniale, la méthode DCF et la méthode de comparaison).

Une fois que vous avez déterminé une temporalité de cession, et un prix de vente, vous pouvez passer à la partie administrative de la cession de votre entreprise :

  1. la préparation des documents juridiques et financiers de votre entreprise, comme les comptes annuels des exercices précédents, la liasse fiscale, les procès-verbaux d'assemblées générales (PV d'AG) ou encore les contrats de travail de vos ressources humaines ;
  2. l'analyse du marché et l'identification d'acheteurs potentiels de votre entreprise parmi des acteurs de votre secteur ou parmi des investisseurs privés ;
  3. la communication de vos intentions de revente de votre entreprise à vos clients et fournisseurs (en respectant une période de confidentialité tant qu'aucun acheteur n'a été identifié) ;
  4. la rédaction d'un contrat de cession de votre entreprise en bonne et due forme.

N'hésitez pas à vous entourer de professionnels en la matière pour opérer votre cession d'entreprise dans les règles de l'art et limiter les risques d'erreur ou les manquements : experts-comptables, avocats, juristes, experts Bpifrance, réseaux de la Chambre de commerce et d'industries, et plus encore.

À présent, vous connaissez les méthodes d'évaluation et de calcul de la valeur des entreprises dans le monde du travail. Ainsi, vous pourrez fixer un prix de vente pour la cession de votre entreprise.

 
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