Pour devenir loueur professionnel en activité saisonnière, vous devez fournir un logement meublé avec une cuisine équipée. Il faudra ensuite préparer le bail de location, souscrire une assurance pour le logement en location et comprendre les aspects fiscaux de cette activité saisonnière. Enfin, une communication efficace sur vos biens en location est indispensable pour garantir des revenus réguliers pour votre activité.
Quatre règles pour faire de la location saisonnière son métier
La location saisonnière nécessite de suivre les règles définies par l'article D.324-1 du Code du tourisme et par la loi Alur.
1- Respecter la durée légale de location
La durée de location saisonnière d'un bien meublé est illimitée si le logement mis en location n'est pas votre résidence principale. Sinon, vous êtes limité à une durée de location de 120 jours par année civile.
Cependant, vous pouvez louer un logement en location saisonnière pour une durée maximale de 90 jours consécutifs à un même client, que ce soit pour une résidence principale ou secondaire.
2- Meubler le logement en location
Pour être mis en location saisonnière, le logement doit être meublé. Autrement dit, il doit proposer des fournitures de base comme :
- la literie ;
- des meubles ;
- une cuisine équipée.
3- Souscrire un contrat d'assurance
En tant que futur loueur professionnel (LMNP ou LMP), il est préconisé de souscrire une assurance Propriétaire Non Occupant (PNO) qui vous protège en cas de sinistre dans votre logement meublé. Elle inclut également une responsabilité civile utile pour dédommager un locataire qui subirait des dommages corporels ou matériels dans le logement à cause d'un lavabo ébréché, d'une fuite d'eau...
4- Demander une carte professionnelle
Pour devenir gestionnaire de locations saisonnières au même titre qu'un agent immobilier, si vous gérez les logements en location saisonnière d'autres personnes par exemple, vous devez obtenir la carte pro G.
Cette carte professionnelle nécessaire pour la gestion de locations saisonnières s'obtient auprès de la Chambre des commerces et d'industrie en fournissant les documents requis (diplômes, attestations d'expérience...).
La carte professionnelle n'est toutefois pas requise si vous êtes en lien direct (ou via une plateforme) avec vos locataires de logements meublés de vacances.
Les démarches pour devenir loueur professionnel de location saisonnière
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Choisir un statut pour faire de la location saisonnière son métier entre LMP et LMNP :
- la LMP (Location Meublée Professionnelle). Vous pouvez endosser le statut de loueur en meublé professionnel si vos revenus locatifs sont supérieurs à 23 000 € et si les recettes de votre location saisonnière sont supérieures au montant total des autres revenus de votre foyer fiscal ;
- la LMNP (Location Meublée Non Professionnelle). Vous obtenez le statut de loueur en meublé non professionnel si les recettes générées par votre activité de location meublée ne répondent pas aux deux conditions citées ci-dessus.
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Déclarer le meublé de tourisme à la mairie où se trouve votre logement en location saisonnière, si c'est une résidence secondaire (cela peut valoir pour les résidences principales dans certaines villes comme Paris ou Lyon).
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Préparer un bail de location saisonnière de votre logement avec toutes les informations importantes (votre identité, celle du locataire, l'adresse, le descriptif des lieux, le tarif, les conditions d'annulation, le montant d'une éventuelle caution ou des arrhes...).
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Communiquer sur la location saisonnière via une plateforme comme Airbnb, les réseaux sociaux ou une agence spécialisée. Prenez des photos attrayantes de votre logement en location et ajoutez un descriptif fidèle au logement.
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Assurer la logistique des réservations en imposant des heures d'arrivée et de départ aux locataires. Vous devez également organiser le ménage dans le logement entre deux réservations (via une entreprise de nettoyage par exemple). À noter l'état des lieux d'entrée et de sortie n'est pas obligatoire en location saisonnière.
Comment sont imposés les revenus locatifs saisonniers ?
L'imposition des revenus d'une activité de location saisonnière se fait au moment de déclarer vos revenus annuels. Vos recettes issues de votre activité de location sont imposées selon le barème progressif de l'impôt sur le revenu, mélangés aux autres revenus de votre foyer fiscal.
Deux régimes fiscaux sont possibles : le régime micro-BIC et le régime réel.
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Le régime micro-BIC
Le régime micro-BIC est appliqué par défaut. Depuis 2024, vous pouvez le conserver si vos revenus issus de la location saisonnière sont inférieurs à 15 000 € pour les meublés touristiques non classés et inférieurs à 77 000 € pour les meublés touristiques classés et chambres d'hôtes.
Avec ce régime fiscal, vous ne pouvez pas déduire les frais engagés dans le logement en location de vacances. L'administration applique toutefois un abattement de ;
- 30 % pour un logement meublé de tourisme non classé ou classé en zone tendue ;
- ou 50 % pour un logement meublé de tourisme classé et des chambres d'hôtes sous réserve de réaliser moins de 15 000 € de recettes (sinon, l'abattement de 30 % s'applique).
2. Le régime réel
Ce régime fiscal, sans limite de plafond, vous permet de déduire vos charges engagées dans l'exercice de loueur professionnel. Cela vaut par exemple pour :
- l'achat de fournitures ;
- les intérêts d'emprunt ;
- la taxe foncière ;
- les dépenses d'entretien.
Le régime réel implique également des obligations comptables plus importantes dans la gestion de votre activité.