Si le contrat d'apprentissage offre de nombreux avantages aux employeurs, tant humains et professionnels que financiers, il entraîne également des coûts spécifiques que l'entreprise doit savoir évaluer.

Les coûts de rémunération et de formation de l'apprenti pour l'entreprise

En recrutant un apprenti en alternance, votre premier poste de dépense sera son salaire. La rémunération minimale brute des apprentis s'établit ainsi :

                       Moins de 18 ans    De 18 à 20 ans    De 21 à 25 ans    A partir de 26 ans
1ère année      27 % du Smic       43 % du Smic      53 % du Smic    100 % du Smic
2ème année    39 % du Smic       51 % du Smic      61 % du Smic   
3ème année    55 % du Smic       67 % du Smic      78 % du Smic   

À la rémunération de l'apprenti peuvent s'ajouter des coûts de formation, même s'ils sont normalement intégralement pris en charge par l'OPCO (Opérateur de Compétences) de la branche professionnelle dont votre entreprise dépend. Cependant, il arrive parfois que les coûts de formation ne soient que partiellement pris en charge : en tant qu'employeur, vous devrez alors financer le complément.

Vous devrez également acquitter la taxe d'apprentissage (qui s'accompagne de la contribution supplémentaire à l'apprentissage pour les entreprises de plus de 250 salariés), obligatoire pour toutes les entreprises soumises à l'impôt sur le revenu ou sur les sociétés. Le taux de la taxe d'apprentissage s'élève à 0,68% de la masse salariale de l'entreprise.

Enfin, vous devrez désigner un maître d'apprentissage au sein de votre entreprise qui deviendra le guide et le tuteur de votre futur apprenti. Le cas échéant, votre salarié, maître d'apprentissage, peut être amené à suivre une formation, dont le coût peut être imputé sur les Fonds de la Formation Alternée, le budget de Formation Continue ou encore être pris en charge par l'OPCO.

Les aides financières disponibles pour les entreprises

En recrutant un apprenti en alternance, vous pouvez aussi bénéficier des aides financières suivantes : l'aide financière exceptionnelle, l'aide unique pour les employeurs et l'exonération de cotisations et contributions sociales. 

L'aide financière exceptionnelle

Voulue par le Gouvernement français dans le contexte de la crise sanitaire du Coronavirus en 2020, cette aide financière exceptionnelle est maintenue en 2025 pour la première année d'exécution d'un contrat d'apprentissage, quel que soit l'âge de l'apprenti, préparant un diplôme du CAP au Master. Le montant de l'aide est toutefois revu à la baisse pour les contrats conclus à partir du 24 février 2025. Il s'élève à un montant de 6 000 euros maximum et est cumulable avec d'autres aides : 

  • 6 000 € pour un apprenti en situation de handicap ;
  • 5 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés ;
  • 2 000 € pour les entreprises de plus de 250 salariés.

L'aide unique pour les employeurs

L'aide unique pour les employeurs est modifiée à partir du 24 février 2025, et s'adresse à toutes les entreprises. Les conditions d'obtention sont néanmoins différentes en fonction de la taille de l'entreprise. 

Pour les entreprises de moins de 250 salariés, cette aide financière s'élève à 5 000 € maximum (6 000 € pour les contrats conclus avec une personne reconnue travailleur handicapé - RQTH). Elle est délivrée à condition qu'il s'agisse d'un contrat d'apprentissage et que l'apprenti prépare un titre ou un diplôme de niveau bac maximum (bac+2 dans les Outre-mer). Elle est versée pour la première année d'exécution du contrat. 

L'exonération de cotisations et contributions sociales

La rémunération de l'apprenti délivrée par l'entreprise n'est pas assujettie à la CSG et à la CRDS. Les cotisations patronales et salariales dues au titre des assurances sociales (maladie, maternité, invalidité, décès, vieillesse) et les cotisations salariales d'assurance chômage sont exonérées.

 

 
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