Le statut de micro-entrepreneur vous tente, mais vous n’êtes pas certain qu’il convienne à votre projet d’entreprise ? Voici les éléments indispensables à connaître avant de décider de vous lancer dans la micro-entreprise.
Le statut de micro-entrepreneur, autrefois appelé auto-entrepreneur, créé pour simplifier la création d’entreprise, offre de nombreux avantages : démarches administratives simplifiées, comptabilité allégée, exonération de TVA, exonération partielle des cotisations sociales, fiscalité avantageuse, etc.
Il n’est pourtant pas adapté à toutes les créations d’entreprise, en raison de certains inconvénients qu’il présente : chiffre d’affaires plafonné, impossibilité de déduire ses charges ou de récupérer la TVA sur les achats et frais professionnels, couverture sociale limitée, etc. Le point sur les avantages et inconvénients du statut de la micro-entreprise pour vous permettre de savoir s’il correspond à votre projet de création d’entreprise
1. La possibilité de cumuler les activités
S’il est impossible d’avoir plusieurs micro-entreprises en même temps, le cumul de plusieurs activités est autorisé. Sachez également que vous pouvez exercer plusieurs activités au sein de votre micro-entreprise, même si elles ne sont pas de mêmes natures. Rien ne vous empêche donc d’être vidéaste et coiffeur à domicile en même temps avec votre statut de micro-entrepreneur !
Il est également possible de cumuler une activité salariée et une micro-entreprise.
2. Des formalités administratives simplifiées
Les démarches pour créer une micro-entreprise sont simples , gratuites, et peuvent s’effectuer entièrement en ligne en remplissant le formulaire P0 Micro-Entrepreneur et en transmettant à votre Centre de formalités des entreprises (CFE) les pièces justificatives correspondant à votre activité.
3. Une comptabilité allégée
Pas de bilan annuel à présenter pour les auto-entreprises, vos seules obligations sont la tenue d’un registre des recettes et d’un registre de dépenses, l’établissement de factures et l’ouverture d’un compte bancaire professionnel.
4. Une exonération de la TVA
Si vous respectez les plafonds de chiffre d’affaires correspondant à votre activité, en tant qu’auto-entrepreneur, vous n’êtes pas redevable de la TVA .Les seuils de chiffres d’affaires à respecter pour bénéficier de la franchise en base TVA sont les suivants :
- 82 800 € si vous exercez une activité de commerce et d’hébergement
- 33 200 € si vous exercez une profession libérale relevant des bénéfices non commerciaux ou des prestations de services
5. Des charges sociales simplifiées
Vous pouvez déclarer chaque mois ou chaque trimestre le chiffre d’affaires de votre micro-entreprise sur le site de l’URSSAF. Le montant de vos cotisations sociales est calculé selon un pourcentage de votre chiffre d’affaires, vous réglez la somme correspondante en ligne.
6. Une exonération partielle des cotisations sociales
L’aide à la création ou à la reprise d’une entreprise (Acre) vous permet de bénéficier d’une exonération partielle de vos charges sociales pendant les 12 premiers mois de votre activité, sous réserve d’éligibilité.
Notez que vous pouvez également choisir l’ARCE en remplacement de vos allocations d’aide à l’emploi (ARE). Cela vous permettra de recevoir vos allocations chômage sous forme de capital.
7. Le versement libératoire de l’impôt sur le revenu
Il est possible, sous certaines conditions, d’opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu qui permet de payer l’impôt dû pour votre activité de micro-entrepreneur en même temps que vos cotisations sociales. En plus de simplifier votre trésorerie, le versement libératoire de l’impôt sur le revenu offre une meilleure visibilité sur vos charges et vous permet de payer moins d’impôts qu’avec le régime classique.
1. Une couverture sociale limitée
En tant que micro-entrepreneur, vous êtes affilié au régime social des travailleurs indépendants. Vous ne cotisez pas pour le chômage et, en cas de maladie ou d’accident, vous ne bénéficiez pas d’indemnités journalières (sauf les artisans et les commerçants, sous certaines conditions). Concernant la retraite des auto-entrepreneurs, la validation des trimestres n’est possible qu’à partir d’un chiffre d'affaires minimum défini en fonction de votre type d’activité.
2. Impossibilité de déduire vos charges
Puisque vous payez vos impôts et cotisations sociales en fonction du chiffre d’affaires de votre auto-entreprise et non de votre bénéfice, les charges ne peuvent pas être déduites de ce dernier.
3. Un chiffre d’affaires plafonné
En raison des seuils de chiffre d’affaires à respecter pour continuer à en bénéficier (176 200 € pour les activités commerciales et 72 500 € pour les activités de prestations de services artisanales et commerciales et pour les activités libérales), le statut de micro-entrepreneur est surtout adapté aux très petites entreprises, pour tester un projet professionnel ou en complément d’une autre activité.
4. La TVA
Si vous n’êtes pas redevable de la TVA, vous ne pourrez pas la récupérer sur vos investissements et frais professionnels liés à votre activité.
Si le chiffre d’affaires de votre micro-entreprise excède les plafonds fixés, vous redevenez redevable de la TVA dès le premier jour de dépassement.