Erin Patterson est accusée d'avoir assassiné les parents et la tante de son mari, dont elle est séparée, en leur servant en 2023 un boeuf Wellington, une spécialité à base de viande de boeuf et de pâte feuilletée, contenant des champignons vénéneux.
Elle est également accusée de tentative de meurtre sur un quatrième invité -- l'oncle de son mari -- qui a survécu après un long séjour à l'hôpital.
La quinquagénaire, dont le procès s'est ouvert le 30 avril, a plaidé non coupable de tous les chefs d'accusation, sa défense affirmant qu'il s'agissait d'un "terrible accident".
Le parquet a souligné jeudi les incohérences de ses déclarations à la police. Selon l'enquête, Mme Patterson utilisait un déshydrateur pour aliments afin de conserver des champignons ramassés lors de ses cueillettes.
Lors de ses interrogatoires par la police, Mme Patterson a déclaré cependant ne pas posséder de déshydrateur.
"Vous avez menti à propos de la déshydratation de la nourriture et des champignons parce que vous saviez que si vous disiez la vérité à la police, cela vous impliquerait dans le déjeuner empoisonné, a déclaré Nanette Rogers, du parquet, jeudi. "Etes-vous d'accord ou non?"
"Je suis d'accord pour dire que j'ai menti parce que j'avais peur qu'on me tienne responsable", a répondu l'accusée.
Quelques jours après le déjeuner en cause, Mme Patterson a été filmée par des caméras de sécurité en train de jeter le déshydrateur dans une décharge locale, selon l'accusation. Les enquêteurs ont indiqué avoir trouvé des traces de champignons mortels dans l'appareil.
"Je n'ai pas intentionnellement mis de champignons mortels dans le repas", a affirmé Mme Patterson devant la cour jeudi.
Le parquet considère qu'Erin Patterson a délibérément empoisonné ses invités et qu'elle a veillé à ce que ni elle ni ses enfants ne consomment les champignons mortels. Sa défense affirme que Mme Patterson a mangé le même repas que les autres, mais n'est pas tombée aussi gravement malade.