"Une nouvelle bataille va s'ouvrir: une bataille juridique, contre Greybull", a dit à l'AFP Yann Amadoro, délégué CGT sur le plan grand des sites industriels concernés, celui de Hagondange (Moselle), où l'intégralité des 434 emplois doivent être supprimés.

Alors que le gouvernement français a décidé de poursuivre Greybull en justice - tenu pour responsable de la situation catastrophique de l'entreprise - chaque salarié licencié se verra proposer de s'associer à cette démarche "pour demander des indemnités" au fonds britannique, a précisé le syndicaliste.

Lundi à Strasbourg, la justice commerciale a décidé la cession partielle de Novasco à un consortium d'investisseurs qui n'a prévu de conserver qu'une seule usine, celle de Leffrinckoucke, près de Dunkerque. Seuls 145 emplois devraient y être maintenus, sur 696 au total dans les quatre sites de l'entreprise. 

Les trois autres sites, à Saint-Etienne, Custines (Meurthe-et-Moselle) et Hagondange (Moselle), sont promis à la fermeture, avec plus de 500 licenciements à la clé. 

Les salariés en passe de perdre leur emploi ont très majoritairement approuvé mercredi les modalités du plan social (PSE) qui leur est proposé, afin de bénéficier d'aides plus favorables à la recherche d'emploi, a indiqué M. Amadoro.

"On avait tout intérêt à signer. Mais symboliquement, ça signe la fin de la lutte sociale", a observé le syndicaliste, précisant que les licenciements devraient être effectifs d'ici fin décembre.