Revenus perçus en 2012 | |
Salaires nets de frais professionnels | 150 000 € |
Bénéfice agricole | 40 000 € |
Déficit agricole non encore imputé | - 15 000 € |
Total | 175 000 € |
Impôts à prendre en compte : | |
ISF | 73 190 € |
Impôt sur le revenu (2012) | 59 392 € |
Prélèvements sociaux | 18 500 € |
Application du plafonnement | |
Total des impôts à prendre en compte | |
73 190 € + 59 392 € + 18 500 € = | 151 082 € |
Plafond ISF (75 % des revenus) | |
175 000 € x 75 % = | 131 250 € |
Réduction ISF | |
151 082 € - 131 250 € = | 19 832 € |
ISF après plafonnement | |
73 190 € - 19 832 € = | 53 358 € |
Une modification du plafonnement de l’ISF…
Les différents revenus du contribuable à intégrer lors du calcul du plafonnement de l’ISF font parfois l’objet de modification. Ainsi, la loi de finances pour 2013 avait initialement prévu d’intégrer, parmi les revenus à prendre en compte pour le calcul du plafonnement, les revenus des bons ou contrats de capitalisation et des placements de même nature, notamment des contrats d’assurance-vie, ainsi que des instruments financiers de toute nature visant à capitaliser des revenus.Mais le Conseil constitutionnel, par une décision du 29 décembre 2012, a censuré cette disposition au motif que ces revenus allaient être intégrés dans le calcul du plafonnement alors qu’ils n’avaient pas été effectivement perçus, faisant peser ainsi une charge fiscale supplémentaire sur des revenus virtuels.Or, l’administration fiscale, voyant ses prévisions budgétaires malmenées par cette décision, a décidé d’en limiter la portée en produisant une instruction fiscale préconisant, malgré tout, l’intégration de ces mêmes revenus pour le calcul du plafonnement.… annulée par les juges
Attaquée devant le Conseil d’État, cette instruction fiscale a finalement été annulée, les juges ayant confirmé une nouvelle fois que les revenus de ces contrats ne sont pas à intégrer lors du calcul du plafonnement de l’ISF 2013.Par conséquent, les contribuables qui ont déclaré ces revenus peuvent adresser à l’administration fiscale une demande de restitution des sommes qu’ils ont injustement versées à ce titre. Et ceux qui n’ont pas suivi les recommandations de l’instruction n’encourent donc aucune sanction ni pénalité.BOI-PAT-ISF-40-60 du 8 janvier 2014
Conseil d’État, 20 décembre 2013, n° 371157