Désireux de "faire rimer écologie et prospérité", l'ancien Premier ministre et secrétaire général du parti présidentiel a souligné dans une conférence de presse la "nécessité de traiter l'un et l'autre de concert", déplorant qu'"à droite comme à gauche, on oppose toujours écologie et économie".

Dans ces propositions issues de "conventions thématiques" du parti, le patron de Renaissance et chef de file des députés macronistes a évoqué une loi de programmation écologique tous les cinq ans. 

"L'écologie ça se négocie comme le modèle social", a fait valoir l'eurodéputé Pascal Canfin qui veut mettre toutes les parties prenantes autour d'une table pour atteindre des objectifs environnementaux.

M. Attal a également défendu "une écologie de la voiture" en aidant "chacun à avoir accès à un véhicule propre". Il a suggéré à cet égard de baisser la TVA sur les voitures électriques de 20 à 5,5% en remplacement de la prime à la conversion, et d'étendre l'offre de location aux véhicules électriques d'occasion.

Il a aussi proposé la création d'un "compte épargne carbone-transition" pour que l'équivalent de ce que les Français paient en taxes carbone soit "isolé sur un compte" destiné à "financer des dépenses de transition énergétique" comme la rénovation de son logement.

Au nom de la "souveraineté", Gabriel Attal a souhaité notamment que les "trois quarts" de l'énergie soient produits en France "dans les prochaines années" et défendu un mix d'énergies nucléaire et renouvelables.

"Ceux qui refusent le nucléaire et le renouvelable organisent notre vassalisation au Moyen-Orient et parfois à des régimes islamistes et autoritaires", a-t-il cinglé, dans une allusion au ministre de l'Intérieur et président du parti Les Républicains Bruno Retailleau, qui propose de supprimer les aides aux énergies renouvelables, ce que conteste sa collègue de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher.

Présente à la conférence de presse, Mme Pannier-Runacher "porte haut nos valeurs et le refus strict et total de la grande régression climatique que certains veulent nous imposer, y compris (...) au sein du gouvernement", l'a défendue M. Attal.

L'écologie est aussi une question "de sécurité et de contrôle de nos frontières", a estimé le patron de Renaissance. "Agir contre le dérèglement climatique, c'est aussi éviter des vagues migratoires massives demain".

Parmi ses propositions économiques, il entend baisser les impôts de production et s'est dit prêt à "assumer une part de protectionnisme" en ne respectant pas les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) quand "plus personne ne (les) respecte". 

Il a proposé aussi des "zones" franches appelées "mini-Singapour" pour favoriser l'innovation et un grand plan de formation à l'intelligence artificielle.