Petit rappel : pour fonctionner, les smartphones reçoivent des informations (lorsque vous vous connectez à des sites, recevez des SMS ou regardez une série dans les transports en commun par exemple) tout comme ils en émettent (quand vous envoyez des mails, ajoutez une photo sur vos réseaux sociaux, etc.).

Pour ce faire, ils établissent une liaison radio avec l'antenne-relais la plus proche puis émettent et reçoivent avec elle des ondes électromagnétiques… Dont une faible partie sera absorbée par votre corps. Pour quantifier cet effet, il existe une mesure de référence, à savoir le débit d'absorption spécifique (DAS). Il s'exprime en Watt par kilogramme (W/kg).

Les différents types de DAS

La réglementation française précise l'existence de trois types de DAS :

  • Le DAS « tête », qui correspond à l'usage d'un smartphone à l'oreille, en conversation vocale ;
  • Le DAS « tronc » qui fait référence aux usages où le smartphone est porté près du tronc, par exemple dans une poche de veste ou dans un sac ;
  • Le DAS « membre » qui correspond à un usage du mobile plaqué contre un membre, par exemple tenu à la main, porté dans un brassard (lors d'une session de jogging par exemple) ou dans une poche de pantalon.

Les ondes émises par nos smartphones sont-elles dangereuses pour la santé ?

À ce jour, aucune étude n'a pu prouver clairement qu'une exposition aux ondes électromagnétiques émises par les smartphones pouvait être dangereuse pour la santé. Cependant, faute d'un recul suffisant, des interrogations subsistent sur d'éventuels effets à long terme des ondes radio, d'autant plus que certains utilisateurs font de ces technologies un usage intensif, et ce, de plus en plus jeune.

DAS : que dit la loi ?

Pour limiter la quantité d'ondes que le corps humain va absorber, l'Union Européenne a instauré une limite que les appareils radioélectriques, dont les smartphones, ne doivent pas dépasser. C'est donc aux constructeurs de matériels électroniques, tel que Samsung et Apple, que revient la responsabilité de produire des appareils avec un DAS limité.

Tous les constructeurs de smartphones sont soumis aux mêmes réglementations s'ils souhaitent pouvoir commercialiser leurs produits sur les marchés français et européen.

Actuellement, les niveaux de DAS autorisés en Europe sont de 2 W/kg pour les DAS « tête » et « tronc », et de 4 W/kg pour le DAS « membre ».

<33>En savoir plus
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En France, l'ANFR publie régulièrement l'ensemble des nouvelles mesures de DAS qu'elle réalise « pour s'assurer de la conformité des terminaux radioélectriques mis sur le marché par les constructeurs ». Ces données peuvent être consultées sur le site data.anfr.fr.

Comment limiter votre exposition aux ondes ?

La priorité des priorités : vérifier le DAS de l'appareil que vous possédez. Et lors d'un nouvel achat, préférez si possible un modèle de téléphone récent. Bien que plus perfectionnés, les appareils récents présentent généralement des DAS moins élevés.

Surtout, les DAS affichés dans les magasins ou sur les fiches descriptives des smartphones correspondent aux DAS maximaux observés en laboratoire dans des conditions d'utilisation extrême. Autrement dit, les DAS réels d'un téléphone sont souvent bien moins élevés que les DAS annoncés.

Autre conseil de bon sens, utilisez quand cela est possible un kit main libre ou le mode haut-parleur de votre smartphone lors d'un appel. Selon l'Agence Nationale des Fréquences (ANFR), les oreillettes permettent de réduire jusqu'à 10 fois le DAS. Utiliser le mode avion la nuit ou l'éteindre par exemple aide également à réduire les ondes transmises.

Privilégiez également le rangement de votre téléphone dans un sac plutôt que dans votre poche de pantalon, évitez les conversations téléphoniques trop longues et, enfin, évitez d'utiliser votre téléphone dans les zones où la réception est mauvaise : moins ça capte, plus le DAS monte.