L'homme, porteur d'une machette ou "sabre d'abattis" avec une lame de "plusieurs dizaines de centimètres de long" a été repéré peu avant 17H00 "dans le quartier cité Berthe à un endroit où il y avait des établissements scolaires", a indiqué le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz.
"Il semblerait que les enfants aient été victimes de menaces", a précisé le procureur, soulignant que toutes ces informations devaient encore être confirmées, "les investigations ne faisant que commencer".
De source policière, cet homme a d'abord été repéré devant une école maternelle, avant de prendre la fuite. Les policiers, prévenus par un riverain, sont alors intervenus et ont confronté l'homme armé, qui ne se trouvait plus devant l'établissement scolaire dans ce quartier du centre de la ville de 60.000 habitants, limitrophe du grand port de Toulon.
Selon une source proche de l'enquête, il n'était pas immédiatement possible d'affirmer qu'il visait directement des enfants.
Arrivés sur place et confrontant l'homme armé, les policiers "demandent à l'individu de jeter son arme au sol, ce qu'il ne fait pas", a détaillé le procureur.
"Cet individu s'approcherait d'eux, et quand il parvient à une proche distance de ces fonctionnaires de police, ils font usage de leur Taser (pistolet à impulsion électrique) à deux reprises sans que ça n'ait d'effet sur cet individu qui continue à s'approcher d'eux".
"Et donc là, ils (les policiers) font usage de leur arme à feu à six reprises, semble-t-il, en visant le bas de son corps", a poursuivi M. Finielz. L'homme, blessé, est décédé sur place des suites de ses blessures malgré l'intervention des secours.
Le maire de La Seyne-sur-Mer, Joseph Minniti, interrogé sur place par Var Matin, a estimé qu'un "drame bien plus important a(vait) été évité" grâce à l'intervention des policiers et "grâce à la réaction de la directrice de l'école qui a immédiatement confiné tous les enfants ce qui a permis de laisser tout le monde en sécurité".
Le procureur a indiqué de son côté avoir "ordonné l'ouverture de deux enquêtes".
La première, confiée à la police judiciaire, pour "violences avec arme" vise l'homme abattu, mais sans que d'éventuelles victimes ou personnes menacées autres que les policiers aient été pour l'heure identifiés.
La seconde enquête, "sur les circonstances d'utilisation des armes à feu" par les fonctionnaires de police, a été confiée à l'antenne marseillaise de l'inspection générale de la police nationale (IGPN) et au cabinet de déontologie et de discipline de la direction départementale de la police du Var.
La semaine dernière, un jeune homme de 18 ans et armé d'un couteau avait blessé deux personnes, un élève et une enseignante, dans son ancien lycée d'Antibes (Alpes-Maritimes). Déjà connu pour troubles psychiatriques il avait ensuite expliqué avoir entendu des voix.