"Un homme a attaqué au hasard des passants avec un couteau" dans la petite ville de Villach, et "une victime, un garçon de 14 ans, est décédée", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police, Rainer Dionisio.
Le demandeur d'asile de 23 ans, dont les papiers étaient en règle, n'était pas connu de la police et rien n'est connu pour l'heure de ses motivations.
La police vérifie des témoignages selon lesquels l'agresseur a crié "Allah Akbar" ("Dieu est grand"), comme l'attaquant afghan deux jours plus tôt en Allemagne.
L'attaque est survenue juste en pleine après-midi dans le centre de Villach, en Carinthie, faisant deux blessés graves et trois plus légers.
Témoin de l'attaque, un livreur de repas, lui aussi d'origine syrienne, a lancé son deux roues contre l'attaquant, qui a été légèrement blessé et a pu être arrêté "juste après les faits", selon le porte-parole.
Cette attaque survient deux jours après une attaque à la voiture bélier à Munich, en Allemagne. Une fillette de deux ans et sa mère sont décédées samedi des suites des blessures subies lors de cette attaque, qui a fait en outre 37 blessés. Un demandeur d'asile afghan de 24 ans a été arrêté, et selon la police allemande il a fait état de motivations islamistes pour son acte.
- "Expulsion" -
Le gouverneur de Carinthie, Peter Kaiser, membre du Parti social-démocrate (SPÖ), a souhaité les "conséquences les plus graves" pour cette "atrocité incroyable", avec "un emprisonnement et une expulsion".
Le chef de file de l'extrême droite Herbert Kickl, dont le Parti autrichien de la liberté (FPÖ) a remporté les législatives pour la première fois de son histoire en septembre, s'est dit "consterné" par l'attaque, la qualifiant de "défaillance du système".
"Nous avons besoin d'une répression rigoureuse de l'asile", a déclaré dans un communiqué celui dont le parti a échoué cette semaine dans ses négociations pour former un gouvernement avec les conservateurs.
L'Autriche accueille une importante population de réfugiés syriens de près de 100.000 personnes.
Après la chute de Bachar al-Assad en Syrie en décembre 2024, l'Autriche et plusieurs pays européens ont gelé les demandes d'asile en attente des Syriens. Le gouvernement autrichien a annoncé "un programme de rapatriement et d'expulsion vers la Syrie".
L'Autriche n'a connu jusqu'à présent qu'une seule attaque jihadiste, en 2020, lorsqu'un sympathisant du groupe Etat Islamique (EI) a ouvert le feu dans le centre de Vienne, faisant quatre morts.