Toutes les écoles de management n'ont pas succombé à la mode des fusions. Celles qui y ont échappé revendiquent haut et fort un modèle alternatif, conçu autour de partenariats, à l'instar de Toulouse Business School (TBS). Cette dernière, l'une des rares écoles françaises à bénéficier de la triple accréditation internationale - précieux sésame qui la classe parmi les dix premières écoles de management en France -, vient de signer un partenariat avec Airbus pour exporter son savoir-faire en Inde.L'école et l'entreprise se sont associées pour former des cadres de haut niveau dans le management aéronautique. Elles le font avec un partenaire local, l'Institut indien de management de Bangalore (IIMB). Pour lancer en 2015, sur place, un « Aerospace MBA » indien qui accueillera des étudiants sélectionnés par l'avionneur, les responsables pédagogiques de TBS et l'Institut indien de management de Bangalore (IIMB). L'objectif est de former des managers aéronautiques sur site et de permettre à Airbus, pour son développement asiatique, de recruter des cadres de haut niveau sur place. Airbus participera aux programmes d'enseignement et assurera aussi le financement, pendant cinq ans, d'une nouvelle chaire consacrée au management aéronautique. Le modèle a vocation à se développer, avec Airbus notamment, dans d'autres pays. « C'est une voie alternative à la fusion, selon Isabelle Assassi, directrice du programme grande école de TBS. Les fusions offrent peu d'économies d'échelle. Il est préférable de mutualiser des moyens. » Pour l'école consulaire qui, forte de ses 4.000 étudiants et d'un budget de 45 millions d'euros, risque, comme d'autres, de voir sa subvention diminuer au vu des contraintes financières des chambres de commerce, le partenariat avec les entreprises est essentiel. D'autant qu'après avoir beaucoup augmenté les frais de scolarité ces dernières années, les écoles de management ne peuvent plus compter sur ce levier de croissance.

Des campus à l'étranger

TBS mise aussi sur ses campus à l'étranger - Casablanca et Barcelone - comme source de revenus. Alors que beaucoup d'écoles se développent en Asie, l'école de Toulouse « croit à l'Afrique » et entend y être « très présente d'ici 3 à 4 ans ». Elle va ouvrir un programme bac + 3, reconnu par l'Etat marocain, « pour former des managers opérationnels marocains ou africains sur place ». Le « recrutement d'étudiants internationaux » passera cependant surtout par Barcelone. Et par les cours en ligne - les MOOC -, destinés à servir de vitrine pour capter des candidats potentiels. TBS va les développer avec l'école - concurrente - de management de Grenoble. Une autre initiative qui illustre cette stratégie d'alliances tous azimuts - entreprises, établissements d'enseignement supérieur complémentaires ou concurrents - et qui ressemble à un « tout sauf la fusion ».