Un précédent bilan faisait état de 87 morts. 

Trami a frappé l'île principale de Luzon et près d'un demi-million d'habitants ont été déplacés en raison des crues générées par les pluies torrentielles, qui ont ravagé des centaines de localités dans le nord des Philippines, a indiqué samedi l'Agence nationale des catastrophes.

"Les appels à l'aide continuent d'affluer", a déclaré à l'AFP Andre Dizon, le directeur de la police de la région de Bicol durement touchée, à 400 kilomètres au sud de Manille.

La police a enregistré 31 décès dans cette région, la plupart dus à des noyades.

Des habitants étaient coincés sur les toits et aux étages supérieurs de leurs maisons, ont indiqué des responsables à l'AFP.

"Nous devons les secourir dès que possible. On nous signale que des enfants tombent déjà malades", a ajouté M. Dizon.

Le président Ferdinand Marcos s'est rendu samedi dans la province de Camarines Sur, dans la région de Bicol, où la nourriture et l'eau potable sont de plus en plus rares car certaines zones restent complètement submergées et difficiles d'accès.

"Notre principal problème est que beaucoup d'endroits sont encore inondés", a dit le président à des responsables gouvernementaux, au cours d'un échange.

"Nous avons des systèmes de contrôle des inondations mais la quantité d'eau est ingérable. C'est le changement climatique. C'est nouveau donc il nous faut des solutions également", a ajouté M. Marcos.

A Batangas, à deux heures au sud de la capitale, le bilan est monté à 54 morts, selon le chef de la police provinciale Jacinto Malinao.

Là, les sauveteurs utilisent des pelleteuses et des pelles pour creuser dans la boue d'une hauteur de trois mètres, dans une recherche désespérée des disparus dans des zones touchées par les glissements de terrain.

Des journalistes de l'AFP qui se sont rendus dans la province vendredi ont vu des routes bloquées par des arbres abattus, des véhicules à moitié submergés dans la boue et des maisons gravement endommagées.

Les Philippines sont régulièrement touchées par des tempêtes ou des typhons, faisant chaque année des dégâts et des dizaines de morts. 

Mais, selon des experts, les tempêtes dans la région Asie-Pacifique se forment de plus en plus près des côtes, s'intensifient plus rapidement et durent plus longtemps sur la terre ferme en raison du changement climatique.