Le jury a donné raison aux plaignants, qui avaient engagé un recours collectif en 2019 au nom d'un nombre de Californiens estimé à 14 millions, a confirmé leur avocat mercredi. 

La plainte accuse Alphabet, la maison mère de Google, d'être responsable d'un système de collecte abusive de données mobiles, à l'insu des propriétaires de smartphone fonctionnant avec le système d'exploitation Android, y compris quand leur appareil est inactif.

Ces données — ensuite exploitées à des fins commerciales, notamment pour des publicités ciblées —, entament de surcroît les forfaits des utilisateurs, dénonçaient les plaignants.  

Dans sa défense, Google avait contesté tout préjudice causé aux consommateurs par cette collecte de données, prévue selon l'entreprise dans le contrat commercial d'utilisation. 

"Les preuves présentées lors du procès ont révélé que Google collectait secrètement une quantité massive d'informations provenant des smartphones Android et consommait inutilement les données mobiles des propriétaires d'Android sans leur consentement", a commenté Glen Summers, avocat des plaignants, dans une déclaration à l'AFP mercredi.

"Avec son verdict, le jury envoie un message fort à Google, lui demandant de réellement honorer son engagement à respecter le choix des utilisateurs et de ne pas simplement l'affirmer sans agir", a-t-il salué.

De son côté, Google a indiqué qu'il allait faire appel de la décision. 

"Ce jugement est un revers pour les utilisateurs, car il interprète de travers des services qui sont critiques pour la sécurité, la performance et la fiabilité des appareils Android", a ainsi estimé mercredi José Castaneda, un porte-parole du groupe de Mountain View, dans un courriel à l'AFP.