L'entreprise avait déjà écopé d'une amende de 5,6 millions de livres l'an passé pour ses mauvaises performances.

Selon l'Ofcom, Royal Mail n'a livré que 74,7% des courriers prioritaires dans les temps sur un objectif de 93%, une proportion qui remonte à 92,7% pour le courrier standard sur une cible de 98,5%.

La société impute "ses mauvais résultats à sa situation financière difficile" et aux conséquences d'une grève l'année précédente, deux raisons qui ne suffisent pas, selon le régulateur, à justifier son incapacité "à fournir les niveaux de service qu'on attend d'elle".

"Royal Mail a pris des mesures insuffisantes et inefficaces pour tenter de prévenir cette défaillance, qui a probablement eu des répercussions sur des millions de clients qui n'ont pas obtenu le service pour lequel ils avaient payé", estime-t-il.

L'opérateur postal, en difficulté, pourrait bientôt être racheté pour 3,6 milliards de livres par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, qui attend le feu vert du gouvernement.

Royal Mail, dont les origines remontent à plus de 500 ans, privatisé en 2013, a pâti ces dernières années de la baisse du volume de colis à livrer, de graves défaillances dans la distribution du courrier et d'une grève pour les salaires.

Avant même la proposition de rachat, l'entreprise avait dit envisager une réduction de la fréquence de distribution de certaines lettres non prioritaires ainsi que des centaines de suppressions de postes.