Le "non" a obtenu 8,20% des voix et "le taux de participation observé s'élève à 53,54%", selon les données publiées par le ministère de l'Intérieur. 

Un total de 868.115 électeurs étaient appelés à déposer un bulletin vert pour le "oui" ou rouge pour "non", au cours de cette consultation présentée par les autorités comme un "moment historique" pour le pays, un peu plus d'un an après le putsch qui a renversé la dynastie Bongo.

Une fois les résultats définitifs confirmés par la cour constitutionnelle, la prochaine étape sera la tenue d'une élection présidentielle, actuellement prévue en août 2025, pour mettre un terme définitif à la transition née du putsch du 30 août 2023.

Le général Oligui a promis de rendre le pouvoir aux civils mais il ne cache pas ses ambitions présidentielles en promettant aussi un "essor vers la félicité" à ce pays à la fois riche en pétrole et lourdement endetté. 

Les autorités ont renforcé depuis vendredi le couvre-feu mis en place depuis le putsch, avec des horaires "réaménagés de 24H à 5H00 du matin durant toute la période du processus électoral".

Aucun incident majeur n'a été signalé pendant la journée de vote, selon les autorités et selon le réseau d'observateurs citoyens (ROC), une plate-forme d'associations locales soutenue par les Nations-Unies. 

Des observateurs nationaux et internationaux ont été autorisés à suivre le déroulement du vote mais l'accès au processus de dépouillement n'a pas été autorisé partout, selon le ROC. 

Conformément au code électoral gabonais, les bulletins de vote ont été incinérés dans chacun des bureaux de vote après dépouillement. Le procès verbal des résultats a été centralisé au ministère de l'Intérieur qui s'est substitué aux instances dissoutes après le coup d'Etat du 30 aout 2023.

Il y a eu 463.066 votants, 9.983 bulletins blancs ou nuls, soit  454.173 suffrages exprimés, selon les chiffres communiqués par le ministère de l'Intérieur.