"On a prévu ce voyage depuis un moment et on était inquiets avec tout qui était fermé. Mais quand j'ai vu que tout rouvrait, j'étais tellement content!", lance ce père de famille venu du Texas.

Coeur politique du pays, la capitale est aussi un centre culturel aux musées publics reconnus pour leur qualité, leur diversité et leur gratuité. Plus de 16 millions de personnes ont poussé leurs portes l'an dernier.

Ils ont été forcés de fermer après le 1er octobre à cause de la paralysie budgétaire qui a secoué les Etats-Unis pendant 43 jours, un record.

"C'est horrible. Je n'aurais jamais pu imaginer qu'un tel endroit puisse être fermé, c'est triste pour les touristes", lance Johanna Tennigkeit, venue de Berlin avec son conjoint.

Les démocrates et républicains se sont finalement mis d'accord mercredi sur un texte mettant fin au "shutdown", promulgué dans la foulée par Donald Trump, et permettant donc la réouverture des musées à Washington.

Mitzi Sobash, 66 ans, a sauté sur l'occasion: "ça fait quasiment six semaines qu'on ne peut plus aller au musée et ils sont magnifiques, en plus d'être gratuits. Alors c'est un bonheur" d'y retourner, lance cette résidente de Washington.

- "Beaucoup de chance" -

Elle a emmené sa cousine Dorita Vargas, la soixantaine aussi et pour qui c'est la première fois dans la capitale. "C'est le premier jour de réouverture! J'ai l'impression que c'est fait exprès pour moi", sourit-elle devant un modèle d'alunisseur du Musée national de l'air et de l'espace, très populaire auprès des touristes.

Une demi-heure avant la réouverture, plus d'une centaine de personnes attendaient pour y entrer.

"On a eu beaucoup de chance d'avoir pu réserver un billet parce qu'il y avait tellement de monde sur le site internet ce matin qu'il ramait. Mais sur mon portable ça a marché", se réjouit Johanna Tennigkeit, la touriste allemande, dans le hall d'entrée.

La Smithsonian Institution, gérée par le gouvernement américain, compte pas moins de 21 musées gratuits à Washington, et Johanna compte bien en faire le plus possible, notamment celui d'histoire naturelle. 

Elle se dit contente que la paralysie budgétaire soit finie "pour toutes ces personnes qui travaillaient sans être payées", en référence à des centaines de milliers de fonctionnaires considérés comme essentiels et contraints de se rendre au travail sans paie, à l'image des contrôleurs aériens.

D'autres, comme les salariés des musées Smithsonian, ont été placés au chômage technique.

La paralysie "a duré un moment", regrette Nick Adams. "Je suis simplement ravi de voir que tout le monde s'est assis autour de la table et est parvenu à un accord pour verser leurs salaires aux personnes concernées et rouvrir des lieux comme celui-ci pour pouvoir les montrer aux enfants", lance-t-il, avant de partir à l'assaut de nouveaux engins spatiaux avec son fils.