"Des éléments commencent à remonter telle ou telle orientation", a-t-il concédé sur Franceinfo, des soupçons s'étant portés notamment sur la piste du narcobanditisme.

Et une éventuelle ingérence étrangère ? "Tout est possible, aucune piste n'est fermée", selon Olivier Christen, même s'il "n'y a pas d'élément au moment où nous parlons qui nous permettrait de penser ça".

De la nuit à dimanche à lundi, à celle de mardi à mercredi, plusieurs actions ont été recensées, principalement des incendies de véhicules, mais également des tirs à l'arme automatique contre la porte de la prison de Toulon (Var), qui n'ont pas fait de victime.

Au total, il y a aussi eu "21 véhicules incendiés et une dizaine de véhicules dégradés", selon M. Christen, dont le parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête. Les faits se sont produits dans "huit départements", pour un tiers dans les Bouches-du-Rhône et un autre tiers en Île-de-France, a indiqué le magistrat.

Le "terrorisme par intimidation (...) pourrait être la qualification retenue", a souligné le procureur: son "objectif est de faire pression sur la population ou sur les pouvoirs publics pour qu'ils fassent, ou ne fassent pas, quelque chose".

"Ce que nous devons identifier à terme: les auteurs, les personnes qui coordonnent" et "le ou les commanditaires", a relevé M. Christen.

"Il n'y a pas d'arrestation au moment où nous parlons, et encore une fois, pas de ciblage de profil spécifique", a assuré le procureur.

"A ma connaissance", dans la nuit de mercredi à jeudi, "il n'y a pas eu de fait commis de la même nature" que ceux faisant l'objet des investigations, a aussi précisé M. Christen.

C'est une "nuit calme", a abondé le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, interrogé sur RTL.

Il a plutôt évoqué la piste des "narco-racailles", "un mode opératoire qui fait penser à des pieds nickelés".

Dans la plupart des actions recensées depuis dimanche, de mystérieuses inscriptions "DDPF", apparemment pour "défense des droits des prisonniers français", ont été retrouvées. Le groupe Telegram à ce nom a été fermé "à la demande de l'autorité judiciaire", a indiqué le procureur antiterroriste.