Selon Sébastien Chauvin, délégué syndical CFDT, plus de 500 salariés avaient répondu à l'appel à la grève vendredi et samedi, pour des arrêts de travail de quelques heures ou d'une journée, dans une centaine de magasins en France. Le mouvement n'a toutefois pas entraîné de fermeture de magasin.

La groupe compte environ 20.000 salariés en France dont 12.000 travaillent en magasin, selon M. Chauvin.

"Nous revendiquons des salaires qui correspondent à nos responsabilités et à notre investissement, un meilleur système d'évaluation annuel et plus d'effectifs en CDI", a-t-il détaillé, précisant que le mouvement était aussi soutenu par la CGT.

De son côté, la direction a indiqué à l'AFP que "l'enseigne rest(ait) particulièrement attentive aux questionnements et revendications exprimés. Décathlon poursuit un dialogue direct et régulier avec ses équipes".

La direction n'était pas en mesure samedi d'évaluer le nombre de grévistes.

A Paris, une dizaine d'employés de Décathlon syndiqués à la CFDT avaient prévu de se retrouver samedi après-midi devant le magasin de la place de la Madeleine mais une averse de grêle a perturbé le rassemblement, qui s'est finalement déroulé dans les allées du magasin.

Ils dénonçaient les conditions de travail dans ce magasin, degradées selon eux par les lourds travaux effectués depuis plusieurs mois dans l'immeuble qui l'abrite.

"Ce magasin est celui qui fait le plus gros chiffre d'affaires du groupe au niveau mondial, 60 millions d'euros. La direction n'a pas voulu le fermer pendant les travaux", regrette Sébastien Chauvin.

La CFDT, troisième organisation syndicale au sein du groupe mais première chez les employés, avait déjà lancé un appel à la grève en décembre pour réclamer des hausses de salaire.

Les grèves restent toutefois assez rares dans cette chaîne qui appartient au groupe Mulliez (Auchan, Boulanger, Leroy Merlin).