Les Favoris

Le Brésil apparaît comme le favori du mondial 2014. L'équipe joue à domicile et il est communément admis que cette situation procure un regain de motivation et de volonté augmentant les chances de victoire. D'après les chiffres, jouer à domicile lors d'une grande compétition internationale augmente de 21 % les chances de l'emporter et de 72 % les chances de passer les phases de poule (à noter que le Brésil est une équipe de premier rang). L'impossibilité de déchoir pourrait cependant peser sur les épaules de Neymar, David Luiz, Hulk et compagnie... La Seleção est toutefois favorite des parieurs avec une cote de 3,6 contre 1 en moyenne (selon les bookmakers). Mais selon le cabinet d'assurance Actuaris les chances des Brésiliens de remporter le Mondial pour la 6ème fois seraient de 12% , un résultat loin des 25 ou 30% annoncés partout et des 48,5 % de chances de victoires calculées par Goldman Sachs. Actuaris avait néanmoins prédit que l'équipe de France atteindrait la finale en 2010 ... Le génie américain des prévisions statistiques Nate Silver (célèbre pour avoir prédit la victoire d'Obama en 2012) donne au Brésil 45 % de chances de gagner la compétition, rejoignant ainsi les prévisions de Goldman. Enfin le site Betfair, basé à Londres, estime que le Brésil n'a seulement que 23,3 % de chances de remporter le précieux trophée. L'Espagne, tenante du titre, est elle aussi une candidate naturelle au titre juste derrière le Brésil qui l'a défaite 3-0 lors de la finale de la Coupe des Confédérations en 2013. Si gagner un quatrième titre semble ardue et ce d'autant plus que la génération dorée des Iniesta, Xavi, Villa est sur le déclin, la Roja pourra compter sur l'excellente forme des deux joueurs de l'Athlético Madrid, le défenseur Juanfran et l'attaquant David Villa. La formation espagnole fébrile lors de l'euro 2012 a pourtant humilié l'Italie 4-0 en finale de la compétition. La Roja, voit sa cote moyenne se stabiliser autour de 6,5 contre 1 (bookmakers) et aurait 9,8 % de chances de l'emporter, selon la banque d'affaires américaine.A noter qu'une confrontation entre les deux équipes pourrait survenir dès les 8èmes de finales si l'une des deux formations avait le malheur de finir 2ème de sa poule de qualification.

Les outsiders

Derrière le Brésil, c'est l'Argentine que les sites de paris en ligne désignent globalement comme le principal challenger pour remporter la compétition. L'Argentine, rappelons-le sera portée par son joueur star Lionel Messi. Mais entre blessures, problèmes avec la justice et saison en demi-teinte il n'aborde pas le Mondial dans des conditions physiques et mentales optimales. De surcroît le gardien Sergio Romero n'a pas joué de la saison à Monaco. La formation argentine pourra cependant s'appuyer sur d'autres très bon éléments ( Lavezzi, Mascherano) et d'une attaque de feu (Agüero, Di Maria, Higuain...). Sa cote est de 4,5 contre un (bookmakers), elle aurait 14,1 % d'être championne selon Goldman Sachs. Sans être exceptionnelle, l'Allemagne se retrouvera certainement une nouvelle fois dans le dernier carré. Le sélectionneur Joachim Löw devra cependant composer avec un effectif mixte, comprenant des « anciens » Lahm, Mertesacker, Schweinsteiger, Podolski (qui n'ont pas obtenus les résultats qu'on leur promettait il y a 6-8 ans) et des jeunes talents comme Götze ou Schürrle pour qui ce sera la première compétition internationale. L'Allemagne apparaît toutefois comme une formation solide, expérimentée et stable, les sept joueurs du Bayern présents dans l'escouade dirigée par Joachim Löw (Boateng, Götze, Kroos, Lahm, Müller, Neuer et Schweinsteiger) cumulent 417 sélections à eux seuls. Goldman Sachs classe la Mannschaft à la 3ème place d'occurence de victoire derrière le Brésil et l'Argentine avec 11,4 %. Une cote en moyenne de 6 contre 1 (bookmakers). Si Daniel van Buyten est le seul des 23 Belges à avoir déjà disputé une Coupe du Monde (et c'était en 2002), les Diables Rouges apparaissent comme de sérieux outsiders. Grâce à une génération dorée évoluant dans les meilleurs clubs européens (Hazard, Lukaku, Mertens, Mirallas, Fellaini, Vermaelen, Kompany, ...), comprenant le meilleur gardien de Liga et champion d'espagne Thibault Courtois ainsi qu'un très bon parcours en éliminatoires (8 victoires, 2 nuls), la formation menée par l'expérimenté l'expérimenté Marc Wilmots semble armée pour taquiner les grandes nations au dessus d'elle. Sa cote est de 16 à 23 contre 1 soit presque la même que l'équipe de France (bookmakers), et seulement n'aurait que 0,6 % de chances de l'emporter.

Les autres

A l'image de la Belgique, la Colombie bénéficie d'une belle génération de joueurs, notamment les deux Monégasques James Rodriguez qui a explosé cette année à Monaco. Bien que leur attaquant (et joueur) vedette Radamel Falcao soit absent, les flèches Bacca ou Jackson Martinez peuvent prendre le relai en pointe. 0,6 % de chances de victoire selon Goldman. Le Portugal quant à lui comptera essentiellement sur son Ballon d'Or Cristiano Ronaldo qui ne semble plus gêné par ses douleurs à la cuisse. De plus il brille aussi au sein de son équipe nationale, avec laquelle il a inscrit 6 buts en 10 matchs. Le Portugal aurait 0,9 % de chances d'être champion selon GS. Cote allant de 18 à 26 contre un (bookmakers). Les Pays-Bas, finalistes en 2010 mais éliminés dès le premier tour de l'Euro 2012 devraient jouer « défensivement » et ne sont pas là pour « gagner le prix de beauté » selon les déclarations de l'entraineur Louis Van Gaal samedi dernier. 5,6 % de victoire tout de même selon GS. Si l'Italie disposer d'une formation solide dépourvue de faiblesses majeures, et d'une des meilleures charnière centrale de la compétition, son attaque reposera néanmoins essentiellement sur la forme de Mario Balotelli encore très incertaine... Seulement 1,5 % de chances de décrocher le Graal selon GS et seulement 0,5 % selon Nate Silver. Cote allant de 16 à 23 contre 1 (bookmakers). L'Angleterre de Rooney dispose d'une formation jeune, et peu expérimentée certes mais le collectif a fait ses preuves. L'Uruguay de Suarez et Cavani pourra tirer son épingle du jeu. Même probabilité de victoire que la Squadra selon GS.Ces équipes seront des challengers de taille s'ils atteignent le tableau final car elles devront au préalable survivre au groupe D dans lequel elles ont toutes trois été placées

La France a t-elle une chance ?

Qualifiée par la petite porte des barrages et actuellement 18e du classement FIFA elle n'est pas favorite. Les Bleus sont imprévisibles et pourront soit s'effondrer comme en 2002 ou 2010, soit se sublimer comme en 1998 ou 2006. De surcroît l'absence de Ribery qui commençait à s'imposer comme véritable chef d'orchestre de l'équipe devrait peser sur le collectif français.Les parieurs n'ont qu'une confiance limitée en l'équipe de France. Les Bleus ne descendent pas sous les 15 contre 1 et sont même souvent au-dessus des 20 contre 1, le maximum observé étant de 23 contre 1, des cotes semblables à celles de la Belgique (bookmakers). Selon Actuaris, la France n'arrive qu'en 6e position des potentiels vainqueurs avec 5,26 % de chances de victoire contre 3,6 % selon Nate Silver. Une finale France Argentine arriverait en 5ème place d'occurrence. Selon Didier Roustan ex commentateur sportif vedette, la France ne sera pas championne du monde .... Ces prédictions reposent néanmoins sur des modèles stochastiques, Pierre Arnal, directeur général d'Actuaris a justement souligné que “l'utilisation de tels modèles peut se révéler à peu près aussi fiable que le pile ou face. On peut toujours trouver le coefficient à appliquer à l'âge du capitaine pour retrouver le vainqueur d'une Coupe du Monde. Le problème est que le passé n'explique pas toujours le futur : les modèles boursiers en sont malheureusement une bonne illustration”, ajoute-t-il. Les parieurs sportifs devraient vite regretter le tentaculaire Paul le Poulpe ....