"L'Église n'a pas d'adversaire, mais elle a un message, et elle doit le dire, que soit facile ou pas", a affirmé Mgr Aveline lors d'un point presse à Lourdes où il présidait pour la première fois l'assemblée plénière de la Conférence des évêques de France (CEF).

Il a souligné l'importance "que l'Église garde sa liberté de parler, à temps et à contre-temps, d'exprimer son opinion quand elle n'est pas d'accord, qu'elle a quelque chose à dire à cause de l'Évangile".

"Avec la période qui vient, électorale, il y aura besoin de liberté, pour ne pas être à la remorque des idées dominantes ou de je ne sais quoi", a-t-il ajouté lors de ce point presse diffusé en ligne.

Mgr Aveline a aussi évoqué "l'attrait d'une plus claire identité chrétienne dans une société très plurielle, l'attrait de racines traditionnelles dans un contexte où les repères manquent". 

"Il ne faut pas le regarder négativement" mais "chercher comment cela peut nourrir la communion dans l'Église", a-t-il affirmé.

Mardi, déjà, dans son discours d'ouverture de l'assemblée, à Lourdes, le cardinal avait estimé que "si le désir d'identité est parfaitement légitime, l'extrémisme identitaire en est une caricature dangereuse".

Sur l'école, qui était l'un des sujets majeurs de cette assemblée, le vice-président de la CEF Benoît Bertrand a annoncé que l’Église allait "se donner trois années de réflexion". 

Un groupe de travail a été chargé de proposer en mars prochain une "feuille de méthode", a-t-il ajouté.

"L'école catholique doit être ouverte à tous", mais elle "doit aussi avoir un projet un peu clair, un peu net sur ce qu'on appelle le +caractère propre+", a affirmé Mgr Bertrand.

Car "il est important que ces écoles puissent manifester à tous ceux et toutes celles qu'elle accueille l'importance de l'annonce de l’Évangile", a ajouté l'évêque de Pontoise.

L'assemblée d'automne a aussi été l'occasion d'un "point d'étape" sur la lutte contre les violences sexuelles et "bien évidemment le travail va se poursuivre", a affirmé l'autre vice-président, Mgr Vincent Jordy.

Sur l'accompagnement des personnes victimes à l'âge adulte ainsi, les membres de cellules d'accueil "vont être formés", a-t-il ajouté, espérant que le dispositif "sera fonctionnel au début de l'année 2026".