Les élus locaux ont repoussé un projet de dépénalisation par 19 voix contre 17, dans cet Etat dirigé par le Parti d'action nationale (PAN, droite libérale et conservatrice).
En 2021, la Cour suprême a déclaré inconstitutionnelles les lois criminalisant l'avortement, en vigueur dans les codes pénaux de plusieurs Etats de ce pays fédéral.
Fief de la gauche au pouvoir depuis 2018 au niveau de l'Etat fédéral, la capitale Mexico avait été pionnière dans la dépénalisation de l'avortement dès 2007.
Jusqu'à présent, 19 des 32 Etats qui composent le Mexique ont éliminé les lois pénalisant l'interruption de grossesse.
Malgré la décision du parlement de Guanajuato, dans cet Etat il existe déjà une "dépénalisation sociale", a estimé auprès de l'AFP Veronica Cruz, leader de Las Libres, une ONG qui conseille les femmes ayant besoin d'avorter.
Certaines femmes avortent déjà dans des centres de santé publique régionaux, a-t-elle ajouté.
Grand comme la Belgique, le Guanajuato, théâtre des rivalités entre deux cartels, est l'Etat qui enregistre le plus de violences à l'échelle du Mexique, avec plus de 3.000 homicides par an.
C'est également une région industrielle et une destination touristique de haut niveau, avec la ville de San Miguel d'Allende et un festival de théâtre en octobre.