Les faits ont commencé dimanche soir dans une rue très passante de la vieille ville de Metz. "Vers 22H00, un individu menace depuis sa fenêtre, avec une arme à canon long, un passant", a rapporté le maire François Grosdidier sur sa page Facebook.

Alors que les forces de l'ordre interviennent, "l'homme est retranché chez lui et refuse de se rendre à la police", a poursuivi M. Grosdidier.

Un peu avant 03H00, l'homme, installé au premier étage, "faisait feu depuis sa fenêtre sur la patrouille située dans la rue", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard.

"Il sortait alors de son studio, tenant dans chaque main un revolver, et faisait feu sur les policiers présents dans le couloir", a-t-il ajouté. "Un policier était blessé à une main, tandis qu'un de ses collègues tirait à trois reprises, touchant l'individu à l'abdomen et au bras".

Transporté à l'hôpital, l'homme est décédé lundi matin. "Son casier judiciaire porte trace de neuf condamnations", selon M. Bernard.

Le policier blessé a également été hospitalisé. 

Une enquête pour "meurtre" a été ouverte et confiée à la délégation de Metz de l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN). Le policier auteur des tirs a été placé en garde à vue lundi "aux fins de vérifier les conditions légales d'usage de son arme", une mesure qui a été levée dans l'après-midi. 

Les premiers éléments de l'enquête semblent "établir, sous réserve d'investigations complémentaires à venir, que l'usage de son arme par ce policier était légitime", a déclaré Thomas Bernard.

Une autre enquête de flagrance a été ouverte par le parquet de Metz pour "tentative de meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique" à l'encontre de l'homme de 56 ans.

Le forcené détenait "plusieurs armes, de poing et d'épaule, dans son appartement", selon le maire de Metz qui a salué l'intervention des forces de l'ordre.