Ce barrage dont la construction est prévue à Tamatave, à 350 km de la capitale, près de la côte est de l'île, est l'un des deux projets hydroélectriques majeurs du pays, d'une puissance de 120 mégawatts.

Sa mise en service est prévue "fin 2030", a indiqué EDF dans un communiqué en précisant que le groupe français assurerait la direction technique du projet (études de faisabilité, construction, exploitation).

"Le coût de la production est très élevé et l'accès de la population très faible", avait observé devant la presse le président malgache Andry Rajoelina avant d'annoncer la signature par EDF de l'accord pour "rejoindre le projet Volobe".

L'entreprise française doit entrer, via sa filiale EDF Renouvelables, à hauteur de 37,5% au capital du consortium chargé du projet, la Compagnie générale d'hydroélectricité de Volobe (CGHV), d'après un communiqué de cette dernière.

A ses côtés, le groupe panafricain Axian spécialisé dans les télécoms, l'énergie, les services financiers, la fintech et l'immobilier détiendra 37,5%, et les 25% restant seront détenus par la société d'investissement Africa50, crée par des pays africains et la Banque africaine de développement, a précisé EDF.

Serpent de mer de cet Etat insulaire pauvre de l'océan Indien, ce projet de barrage a été lancé en 2017 par le prédécesseur d'Andry Rajoelina.

Le coût de sa réalisation est chiffré entre 525 et 700 millions d'euros par la présidence française.

L'ouvrage de 25 mètres de haut et de 300 mètres de large sur le fleuve Ivondro doit permettre "l'accès à l'électricité à près de 2 millions de personnes", d'après le même communiqué de l'Elysée. 

Il doit permettre aussi de participer à la "décarbonation du mix électrique du pays", a souligné EDF, selon lequel la production d'électricité du barrage est estimée à 750 gigawattheures par an, soit un tiers de la production d'électricité actuelle à Madagascar. 

L'arrivée d'EDF "va donner un vrai coup de boost" pour "donner confiance aux prêteurs", a souligné le ministre de l'Energie et des Hydrocarbures malgache, Olivier Jean-Baptiste, en saluant le "professionnalisme" d'EDF qui "donne un surplus dans le sérieux et l'accélération du projet".

Outre le soutien de l'Etat malgache, il bénéficie d'un financement assuré par des bailleurs internationaux et d'une garantie de la Banque Mondiale, a souligné EDF.