Paris, attirante professionnellement mais où il ne fait pas bon vivre : c'est entre autres ce qui ressort de l'enquête publiée vendredi par l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) et menée dans toute la France auprès de 3.430 cadres du privé sur « l'attractivité des métropoles ». Si, du fait de la concentration d'entreprises en Ile-de-France, la capitale est la ville jugée la plus prometteuse en termes de dynamisme économique et d'opportunités professionnelles, moins d'un sondé sur cinq la place parmi les métropoles où la qualité de vie est élevée. Ceux travaillant à Paris ou ses alentours ne les contredisent pas : seuls 52 % sont satisfaits d'exercer dans le Grand Paris. En comparaison, dans toutes les autres grandes métropoles, ce taux de satisfaction dépasse 80 %. Par ailleurs, la moitié des cadres dans leur ensemble se disent attachés à la métropole dans laquelle ils travaillent.

Brest et Rouen en bas de classement

Au final, quand on leur demande quelles villes allient selon eux le mieux qualité de vie et dynamisme économique, les cadres citent en priorité Lyon et Toulouse, devant Nantes, Bordeaux et Montpellier. Vient ensuite un troisième groupe composé de Paris, Lille, Aix-Marseille, Grenoble, Strasbourg et Rennes. Trois villes ferment la marche : Nice, Brest et Rouen, ces deux dernières arrivant en bas du classement, aussi bien sur la qualité de vie que sur l'intérêt professionnel.Qu'est-ce qui rend, à leurs yeux, une métropole attractive ? Avant tout, pointe l'étude, la « proximité avec la nature » et un lien avec le réseau de transport national et international, suivi de la densité et de la diversité des entreprises du territoire, à quasi-égalité avec l'offre de loisirs. Ce qui témoigne d'une volonté de trouver un juste équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Surconcentration

Au total, 54 % des cadres du privé exercent leur profession à proximité de l'une des 14 métropoles créées par la loi de décentralisation du 27 janvier 2014. Plus d'un quart (26 %) travaille au sein du futur Grand Paris - même s'ils ne sont que 18 % à y habiter. Cela témoigne de la concentration de cols blancs en Ile-de-France : la métropole arrivant au deuxième rang, Lyon, n'en regroupe que 5 %, peu ou prou comme Aix-Marseille et Lille.Au sein des métropoles, les cadres travaillent davantage dans le secteur des services, tandis qu'en dehors, ils sont largement présents dans celui de l'industrie. Si les jeunes font plus volontiers part de leur satisfaction, lorsqu'ils exercent dans une métropole, en dehors ce sont les quadragénaires.