Dans le cadre de l'initiative French Tech et sous l'impulsion du cluster Edit, qui fédère les éditeurs de logiciels et de services, du pôle de compétitivité Imaginov sur les contenus numériques et d'un certain nombre d'associations comme la Cuisine du Web ou le think tank Génération Digitale, la métropole lyonnaise se construit un « écosystème numérique » solide : 8 incubateurs, 5 accélérateurs de start-up, 7 espaces de coworking, 2 Fab labs et 1 Living lab, ainsi que des pépinières spécialisées telles que Pixel à Villeurbanne et Rives Numériques à Vaise.A Lyon, l'intégrateur et éditeur de solutions logicielles collaboratives pour les PME et ETI, Visiativ, a créé l'accélérateur privé Axeleo et mis son carnet d'adresses et son capital technologique à disposition d'une quinzaine de start-up B to B. Elles bénéficient de services de coaching, de mentorat, d'ingénierie financière personnalisés. « Nous accompagnons le développement des start-up numériques à fort potentiel de croissance en accompagnant leur accès au marché et aux sources de financement », indique son directeur général, Eric Burdier. Axeleo s'est rapproché cette année d'un autre accélérateur, BoostInLyon, et de la plate-forme de « crowdfunding » Anaxago, qui a installé son antenne lyonnaise dans ses bureaux.Autre initiative : Lyon Start Up, lancé par la Fondation pour l'université de Lyon, avec le soutien du Grand Lyon et de la région Rhône-Alpes. Ce dispositif se place en amont de la création d'entreprise, en complément des incubateurs et accélérateurs. « L'objectif est de transformer une idée innovante en un projet viable qui puisse être générateur d'emplois », explique Benoît Ducrest, chef de projet de Lyon Start Up. Ce concours ouvert aux étudiants, aux jeunes entrepreneurs, aux chômeurs, aux cadres, vise à faire émerger trois projets, en trois rounds de pitchs, d'ici au 9 avril 2015. Tout au long de cette compétition, des événements de networking, des actions de formation à la gestion d'entreprise innovante à EM Lyon, des ateliers d'entraînement, des espaces de travail collectif, des sessions avec des mentors et avec des créateurs emblématiques, seront proposés aux participants. Les gagnants décrocheront un prix de 5.000 euros chacun et un voyage d'une semaine à la rencontre d'acteurs majeurs de la Silicon Valley.

Promouvoir l'entrepreneuriat

Cette initiative fait écho au dispositif de Lyon-III, qui promeut, selon la formule d'Alain Asquin, premier vice-président de l'université lyonnaise, « l'engagement entrepreneurial, un bouillon de culture favorable à l'entrepreneuriat ». Ce dispositif comprend des cours d'entrepreneuriat à plusieurs niveaux de la scolarité, un incubateur ouvert à des étudiants d'horizons divers (juristes, économistes, ingénieurs) qui peuvent faire leur stage de fin d'études dans leur propre entreprise. Futur directeur du Pôle étudiants pour l'innovation, le transfert et l'entrepreneuriat (Pepite) lyonnais, Alain Asquin a l'ambition d'essaimer l'expérience. En complément de l'action de la Société d'accélération de transfert de technologies (SATT) Lyon Saint-Etienne, qui réunira fin juin l'incubateur Créalys et Lyon Science Transfert. Son ambition est de multiplier par trois en dix ans le nombre de start-up créées, adossées aux inventions et compétences de laboratoires de recherche publique, avec le concours de ses actionnaires : le CNRS, la Caisse des Dépôts et l'université. Le nombre de nouveaux projets innovants qu'elle accompagne et finance devrait passer à près de quarante en 2020.Dans un tout autre registre, la Fondation Cegid pour l'entrepreneuriat entend apporter son soutien à des incubateurs et à des accélérateurs ainsi qu'à des écoles novatrices tournées vers les métiers du numérique, comme la Web@cadémie, qui s'adresse à des jeunes déscolarisés, passionnés par l'informatique.