"Nous devons aussi protéger nos filières industrielles (...). L'Europe va réagir avec la plus extrême vigueur pour répondre à des hausses de tarifs par des hausses de tarifs", a-t-il expliqué à des journalistes lors de son déplacement sur une chaîne d'assemblage d'avions A321 à Cornebarrieu (Haute-Garonne).
"Nous jouons à armes égales avec les Etats-Unis", a-t-il aussi déclaré.
Le ministre de l'Economie, qui a visité les installations d'Airbus en compagnie du directeur général de l'avionneur, Guillaume Faury, a notamment souligné dans un discours devant un A321XLR que la décarbonation du secteur aérien était "essentielle, pour améliorer la durabilité de notre économie".
Il a insisté sur le besoin de "simplification" de la réglementation, assurant vouloir "continuer à faire avancer au Parlement" la loi sur le sujet présentée par le précédent gouvernement."On a beaucoup trop réglementé" en Europe, lui a fait écho M. Faury. "Chaque règlement a peut-être une justification, mais quand on regarde l'ensemble (...), ça ralentit énormément les entreprises alors qu'il faut pouvoir aller très vite", a ajouté le patron d'Airbus.
"L'Europe doit vraiment changer de braquet (...). Il faut absolument, pour jouer à armes égales, que nous soyons dans une capacité de construire des géants européens" dont la naissance a été "empêchée" par l'UE, a estimé Eric Lombard dans son discours.
En réponse à un rapport publié jeudi matin par la Cour des comptes, qui alertait sur des dépenses publiques "en roue libre", le ministre de l'Economie a par ailleurs assuré que celles-ci "ont été tenues" en 2024, car leur montant aurait été "de 7 milliards inférieur au budget".
"Nous nous en occupons", a-t-il ajouté, indiquant qu'il rencontrerait le Premier ministre François Bayrou vendredi matin à 07H30 "pour voir comment nous organisons le suivi de la dépense publique afin de tenir ce budget".