Une artificialisation plus diversifiée
Le secteur du commerce est celui qui contribue le plus au flux d'artificialisation des sols, selon cette étude, malgré une baisse remarquée ces dernières années. A la fin des années 2010, 20 % des nouvelles terres artificialisées étaient utilisées pour des activités commerciales, contre 30 % à la fin des années 2000. L'industrie manufacturière a, en revanche, vu sa part dans l'artificialisation des sols croître, à 20 % en 2018.En 2008, le commerce était déjà le secteur économique qui utilisait le plus de nouvelles terres artificialisées dans la plupart des départements. Cependant, la situation n'est plus aussi homogène dans les territoires. En 2019, l'industrie manufacturière ou l'hébergement et la restauration faisaient partie des secteurs qui contribuaient le plus à l'artificialisation des sols dans certains départements.Les effets attendus du ZAN
Le dispositif zéro artificialisation nette (ZAN), voté en 2021, s'est donné pour premier objectif de réduire de moitié l'artificialisation des terres d'ici à 2031 par rapport à la décennie 2011-2021. Cela pourrait impacter les secteurs économiques, notamment le commerce et l'industrie, qui sont les principaux utilisateurs de ces espaces pour produire. Ainsi, l'étude n'exclut pas une croissance du prix du foncier bâti, bien que ce ne soit pas une « conséquence nécessaire » du ZAN.
Si certains secteurs peuvent y être plus vulnérables, le rapport note qu'ils ne seront pas forcément perdants de cette politique de transition. « La majorité des entreprises du secteur de l'industrie sont propriétaires du foncier qu'elles utilisent et devraient donc bénéficier d'une croissance des prix immobiliers. De plus, certains secteurs pourraient s'adapter plus facilement à un nouveau contexte de sobriété foncière, en accroissant leur efficacité foncière par exemple », note l'étude.