Les obsèques sont prévues lundi "dans l'intimité familiale" et une marche blanche pour rendre hommage au jeune homme est organisée le lendemain mardi à 14h à Saint-Omer (Pas-de-Calais), où habite sa famille, a précisé leur avocat, Me Antoine Régley.
De nombreux hommages lui ont déjà été rendus sous forme de messages et de fleurs attachés à un arbre près du lieu de l'accident, où se recueillent régulièrement des passants.
"Après le temps de l'hommage et du recueillement, viendra celui des combats pour que justice soit rendue", a poursuivi l'avocat dans un communiqué.
Les parents, Laetitia et Emmanuel, demandent la "vérité" et "la rapidité", pour que le suspect interpellé immédiatement après les faits ne soit pas libéré avant d'être jugé, a déclaré Me Régley à l'AFP.
Ils souhaitent également la "sévérité", a souligné l'avocat, déplorant que l'homme, mis en examen pour homicide routier, risque un maximum de 10 ans de prison, et que la consommation de protoxyde d'azote ne soit pas punie par la loi.
Ils veulent rencontrer le ministre de la Justice Gérald Darmanin "pour lui faire des propositions concrètes", dont celle de "légiférer sur la consommation de protoxyde d'azote au volant", afin de l'interdire et d'en faire "un chef de prévention autonome".
Le Sénat a voté en mars la pénalisation de l'usage détourné du protoxyde d'azote ou "gaz hilarant", sans viser spécifiquement la conduite ni aller jusqu'à interdire totalement sa vente aux particuliers, comme l'avaient fait auparavant les députés. L'avenir de cette loi dépendra des négociations entre les deux chambres.
Mathis a été tué samedi 1er novembre à 4H48 du matin, "percuté par un véhicule qui roulait à vive allure", a indiqué lundi le procureur de Lille Samuel Finielz, selon qui l'enquête a établi "une consommation de protoxyde d'azote contemporaine de la conduite du véhicule".
Le conducteur présumé, un homme âgé de 31 ans "connu pour des délits routiers", a été mis en examen dimanche pour homicide routier avec trois circonstances aggravantes: violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité et de prudence, délit de fuite et refus d'obtempérer. Il a été placé en détention provisoire.