Une étude qui tombe à pic. Les entreprises françaises, qui s'apprêtent à consulter leurs actionnaires en assemblée générale pour leur faire valider des politiques de rémunération de leurs dirigeants, vont devoir se méfier.Les gérants d'actifs, ceux qui s'occupent des placements financiers des grands investisseurs comme les assureurs, les fonds de pension ou les mutuelles, disent « non » aux résolutions proposées au moins une fois sur cinq. C'est ce qui ressort de l'enquête réalisée par l'Association française de la gestion financière (AFG) en janvier dernier auprès de ses membres sur leur politique de vote en 2013. Une cinquantaine de sociétés de gestion, comme Amundi, Comgest ou encore Macif Gestion, investissant pour 330 milliards d'euros en actions cotées, ont joué le jeu de la transparence. Sur ces 330 milliards, les actions des entreprises françaises représentent 36 % et celles des entreprises du reste de l'Union européenne 35 %.L'AFG note que les gérants s'impliquent de plus en plus dans les votes. La progression du nombre de participations aux assemblées a été plus importante que les deux années précédentes à + 23 %, après + 10 % en 2012 et + 20 % en 2011. Au total, ces sociétés de gestion disent avoir participé à 15.790 assemblées générales d'entreprises.