Avec le Salon mondial du tourisme, qui ouvre ses portes demain Porte de Versailles à Paris - fermeture dimanche en fin de journée -, les idées de vacances à l'étranger comme en France ne vont pas manquer. Pour autant, bien plus que dans les bâtiments du gestionnaire de salons Paris Expo, c'est peut-être dans le métro de la capitale que l'on appréhende l'évolution de la consommation touristique des Français. Les campagnes de publicité actuelles de Airbnb, l'un des sites Internet mettant en ligne les logements des particuliers, et de Liligo, l'un des comparateurs de prix, illustrent bien, en effet, les bouleversements de notre consommation touristique. Publié hier, le dernier baromètre de l'agence de voyages en ligne Opodo, réalisé depuis 2003 par le cabinet d'études Raffour Interactif, en témoigne d'ailleurs, statistiques à l'appui (l'étude repose sur des enquêtes auprès d'un millier de personnes de 15 ans et plus représentatives de la population). A 59 %, le taux de départ des Français en courts séjours - 1 à 3 nuitées - marchands et/ou en longs séjours - au moins 4 nuitées - est stable par rapport à 2012. Dans un contexte économique et social pour le moins mauvais, ce résultat pourrait d'autant plus surprendre qu'il s'accompagne d'une augmentation de 4 points, à 39 %, du taux de départ en longs séjours marchands, soit 1,9 million de personnes supplémentaires (à 20,5 millions). « Partir est devenu une nécessité. On est prêt à des sacrifices. Les Français, déprimés, ont besoin de s'extraire », analyse le PDG de Raffour Interactif, Guy Raffour. Ce dernier souligne toutefois que cette évolution résulte aussi de nouvelles opportunités tant en termes de transport que d'hébergements et de l'adaptation des gammes tarifaires de certains opérateurs. « L'industrie s'est adaptée », résume-t-il.