Voilà une enquête qui vient à point nommé : les entreprises françaises sont très favorables à une candidature tricolore aux Jeux Olympiques d'été de 2024 ou 2028. Or, le Comité français du sport international (CFSI) du Comité national Olympique du sport français (CNOSF) planche actuellement sur sa faisabilité.Selon l'étude réalisée par Kantar Media pour le compte de Sporsora, organisation interprofessionnelle regroupant plus de 160 membres annonceurs, institutions sportives ou médias, les 207 acteurs économiques de toutes tailles interrogés via Internet souhaitent dans leur grande majorité (79 %) l'organisation d'un grand projet fédérateur en France. Ils sont encore plus nombreux (85 %) à soutenir un événement sportif. Et s'il s'agissait d'une candidature française à l'organisation des Jeux Olympiques d'été, 83 % des personnes interrogées s'y déclarent favorables.

Mobilisation des salariés

« Nous ne nous attendions pas à un tel score. Celui-ci vient contrebalancer des sondages réalisés auprès du grand public qui montrent un accueil à cette idée plutôt mitigé chez les Français », note le président de Sporsora, Laurent Damiani. Le comité Sport du Medef témoigne de l'intérêt prononcé du monde de l'entreprise pour le sport et l'économie du sport.L'étude Kantar révèle que 84 % des sondés voient l'éventuelle candidature à l'organisation des JO de 2024 ou 2028 comme « un investissement encourageant pour l'économie du pays ». 64 % d'entre eux estiment que les Jeux à Paris auraient un impact au-delà de la capitale, la moitié de l'échantillon jugeant même un tel événement « important pour la France entière ». Pour les deux tiers (77 %) des personnes interrogées, les JO profiteraient à l'ensemble des entreprises françaises, en particulier aux secteurs du BTP, du tourisme et des médias. En dehors de l'économie, les entreprises soulignent aussi l'impact des Jeux à Paris sur la perception de la France dans le monde : 93 % des sondés jugent qu'ils donneraient du pays « une image plus dynamique ».Pour autant, seulement 49 % des personnes interrogées pensent que leur propre société doit soutenir une candidature tricolore. « Une sur deux, c'est considérable, car on est loin de l'événement », tempère le président de Sporsora. Reste que la perspective d'avoir à apporter un soutien financier ne satisfait que 17 % des sondés, quand 57 % sont à souhaiter un appui sous la forme d'une mobilisation des salariés.