Exclusion du marché du travail, volonté de conserver un certain niveau de vie… quelles qu’en soient les raisons, de plus en plus de seniors, de 50 ans et plus, se lancent dans la création d’entreprise. Une enquête « Entrepreneurs seniors et innovation : une étude sur données individuelles », menée par la Neoma Business School, a observé la capacité à innover de ces entrepreneurs. Elle s’est pour cela basée sur l’analyse des données de 70 000 entrepreneurs issues de la base Global Entrepreneurship Monitor (GEM), recueillies entre 2001 et 2008 dans 65 pays. Le résultat laisse apparaître sans surprise que l’entrepreneur senior a une capacité d’innovation plus faible que celle observée chez un entrepreneur plus jeune. Plusieurs explications à cela. Ils ont d’abord généralement une approche moins intuitive des nouvelles technologies. Pour certains, la préférence est donnée aux expériences passées, ce qui restreint la capacité d’innovation. Pour d’autres, il semble que la propension à innover soit affectée par le processus de vieillissement. Il semblerait également, toujours selon cette étude, que la capacité d’innovation soit plus forte chez les femmes seniors et chez les seniors éduqués. Pour améliorer la capacité d’innovation des seniors, il faudrait pouvoir les aider à entretenir leurs compétences tout au long de leur vie, notamment à adopter les nouveaux outils et les pratiques émergentes sur le marché, et faciliter leur accès aux formations pendant les périodes d’inactivité pour limiter la perte de compétences lors du lancement d’une activité entrepreneuriale.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site www.neoma-bs.fr.