L'OIT précise que le nombre total de jeunes chômeurs était de 64,9 millions dans le monde, soit l'effectif le plus bas depuis 2000. L'instance onusienne s'attend à ce que la baisse se poursuive, avec un taux de chômage mondial des jeunes attendu à 12,8 % en 2024 et 2025.
De fortes disparités
L'OIT met toutefois en garde contre le nombre préoccupant de jeunes de 15 à 24 ans qui ne sont ni en emploi, ni en éducation, ni en formation (NEET). Un jeune sur cinq, soit 20,4 % de la population mondiale, appartenait à cette catégorie. Deux sur trois de ces jeunes sont des femmes. Les jeunes hommes ont davantage bénéficié de la reprise du marché du travail que les jeunes femmes : les taux de chômage des jeunes femmes (12,9 %) et des jeunes hommes en 2023 étaient presque égaux (13 %), contrairement aux années précédant la pandémie, au cours desquelles celui des jeunes hommes était plus élevé.Elle avertit de plus que la reprise de l'emploi après la pandémie de Covid-19 n'est pas universelle. « Les jeunes de certaines régions et de nombreuses jeunes femmes ne profitent pas de la reprise économique », indique l'OIT dans un communiqué. « Dans les Etats arabes, en Asie de l'Est et en Asie du Sud-Est et du Pacifique, les taux de chômage des jeunes étaient plus élevés en 2023 qu'en 2019 », observe l'organisation.
Le rapport souligne aussi que la « tendance mondiale à la précarisation du travail est à l'origine d'une anxiété croissante pour des jeunes qui aspirent à acquérir leur indépendance financière et à passer aux prochaines étapes de leur vie d'adulte ». « Aucun d'entre nous ne peut espérer un avenir stable alors que des millions de jeunes dans le monde n'ont pas d'emploi décent et, par conséquent, se sentent en insécurité et incapables de construire une vie meilleure pour eux-mêmes et leurs familles », souligne le directeur général de l'OIT, Gilbert F. Houngbo.Au niveau mondial, plus de la moitié des jeunes travailleurs occupent des emplois informels, observe l'OIT. « Les possibilités d'accès à des emplois décents restent limitées dans les économies émergentes et en développement », souligne l'instance.