Le 1er juin, Mohammed Sabry Soliman, un Egyptien de 45 ans, a choqué les Etats-Unis en lançant des cocktails Molotov lors d'une marche organisée à Boulder (ouest), en soutien aux otages israéliens retenus par le mouvement palestinien Hamas dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. L'attaque avait fait 15 blessés.
Le gouvernement avait très rapidement annoncé le poursuivre pour "crime motivé par la haine", afin de "faire passer le message qu'aucun acte d'antisémitisme ne sera toléré" aux Etats-Unis.
M. Soliman, qui séjournait aux Etats-Unis de manière illégale car son visa avait expiré, est déjà poursuivi par plus d'une centaine de chefs d'accusation par la justice du Colorado et la justice fédérale américaine.
Lors de son attaque, le suspect a crié "Libérez la Palestine", a rappelé le ministère, en annonçant les douze chefs d'accusation fédéraux supplémentaires mercredi.
Selon l'acte d'accusation, les enquêteurs ont trouvé un manifeste antisioniste dans sa voiture, qui décrivait Israël comme une "entité cancéreuse".
Lors d'un interrogatoire, le suspect a également estimé que "quiconque soutient l'existence d'Israël sur notre terre" est "sioniste", et expliqué qu'il avait "décidé de se venger de ces gens".
Selon l'accusation, M. Soliman a visé le rassemblement de Boulder après avoir effectué des recherches sur Internet pour trouver des manifestations "sionistes".
L'attaque du Colorado a été brandie en exemple par Donald Trump pour justifier sa décision d'interdire aux ressortissants de 12 pays d'entrer aux Etats-Unis afin de "protéger" le pays de "terroristes étrangers".
Elle a eu lieu moins de deux semaines après la mort de deux employés de l'ambassade d'Israël, tués devant un musée juif à Washington par un suspect de 31 ans, qui a crié un slogan propalestinien lors de son arrestation.