"Il faut faire en sorte qu'il puisse y avoir ces temps de repos pour l'enfance, car ils sont extrêmement importants, et c'est valable aussi au niveau des entreprises", a-t-il estimé devant la presse.
"Il n'y aura pas de recommandation proprement dite du ministère de la Santé vis-à-vis des employeurs, mais effectivement on peut dire que dans la mesure du possible", il est souhaitable "d'aménager comme beaucoup d'entreprises le font déjà spontanément des espaces de pause, des espaces calmes qui permettent aux salariés de faire des micro-siestes".
"Il ne s'agit pas d'imposer des mesures qui seraient irréalisables dans certaines entreprises, mais je crois que dans le cadre de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises), du bien-être au travail, beaucoup d'entreprises ont déjà réfléchi à ces questions-là et le proposent", a-t-il encore indiqué.
Les chiffres mis en avant par la feuille de route font état d'un tableau assez dégradé du sommeil des Français, obscurci encore un peu plus ces dernières années avec l'omniprésence des écrans et l'impact déstructurant de la crise sanitaire du Covid-19La durée de sommeil de la population s'est réduite d'en moyenne de une heure et demie depuis 50 ans, avec une durée moyenne pour un adulte en France de sept heures. Un Français sur cinq dort moins de six heures par nuit, et il est estimé que respectivement 30 et 70% des enfants et des adolescents manquent de sommeil.
La dégradation du sommeil favorise l'apparition de nombreuses pathologies, dont les pathologies mentales ou cardio-vasculaires.
La feuille de route prévoit notamment de renforcer les efforts de sensibilisation pour un bon sommeil dans la communication grand public, sur le site mangerbouger.fr, ou via l'application Jardin Mental, développée par le ministère de la Santé.
Elle prévoit aussi d'accroître la sensibilisation auprès des professionnels de l'enfance et du monde du travail, et d'améliorer le repérage des troubles du sommeil dans la population en formant et outillant mieux les professionnels.