Cette annonce intervient avant la visite au Moyen-Orient du président américain Donald Trump, qui doit se rendre en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis du 13 au 16 mai.
Sur son réseau Truth Social, il a salué une "nouvelle monumentale", disant espérer que cette libération soit "la première des dernières étapes nécessaires à la fin (du) conflit brutal" qui oppose Israël et le Hamas depuis plus d'un an et demi.
Après la déclaration du Hamas, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé qu'il poursuivrait la guerre à Gaza, alors que la famille d'Edan Alexander a dit dans un communiqué attendre sa libération "dans les prochains jours".
Edan Alexander, le seul otage vivant ayant la nationalité américaine encore retenu à Gaza, a été enlevé alors qu'il servait dans une unité d'élite dans le sud d'Israël, lors de l'attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le Hamas.
Cette attaque a déclenché la guerre à Gaza, où Israël, jurant de détruire le Hamas, a lancé une offensive de représailles dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire.
"Edan Alexander sera libéré dans le cadre des efforts déployés en vue d'un cessez-le-feu, de l'ouverture des points de passage et de l'entrée de l'aide et des secours à notre peuple à Gaza", a indiqué le Hamas dans un communiqué.
Il s'est dit "prêt à entamer immédiatement des négociations intensives en vue de parvenir à un accord définitif sur l'arrêt de la guerre, l'échange (d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens), la gestion de Gaza par un organisme indépendant (...) en plus de la reconstruction et de la fin du siège".
- "Négociations sous le feu" -
Le Hamas a confirmé des contacts avec l'administration américaine, après que deux responsables du mouvement ont évoqué des "discussions directes" avec les Etats-Unis.
"Les Etats-unis ont informé Israël de l'intention du Hamas de libérer l'otage israélo-américain comme un geste envers les Américains, sans conditions", et que "des négociations devraient suivre pour la libération des autres otages (...)", a indiqué le bureau de M. Netanyahu dans un communiqué.
"Selon la politique israélienne, les négociations se dérouleront sous le feu avec l'engagement d'atteindre tous les objectifs de la guerre", a-t-il ajouté.
De leur côté, l'Egypte et le Qatar, qui assurent la médiation dans les pourparlers entre le Hamas et Israël, ont salué l'annonce du Hamas qualifiée de "geste de bonne volonté et une étape encourageante".
Les Etats-Unis n'ont pas réagi dans l'immédiat aux annonces du Hamas, un mouvement qu'ils considèrent comme une organisation terroriste.
Début mars, les Etats-Unis ont fait état de premiers contacts directs avec le mouvement palestinien, menés par l'envoyé spécial américain pour les otages, Adam Boehler, après consultation avec Israël.
Après une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive à Gaza, s'emparant de vastes régions.
Son armée interdit depuis le 2 mars l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza, où elle assiège les quelque 2,4 millions d'habitants confrontés à une situation humanitaire catastrophique avec des pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant.
Un cessez-le-feu entre le 19 janvier et le 17 mars avait permis de sortir de Gaza 33 otages israéliens - dont 8 morts - en échange de la libération de quelque 1.800 prisonniers palestiniens.
Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas sont au point mort. Israël a annoncé le 5 mai un plan de "conquête" de Gaza prévoyant un déplacement interne de sa population.
- Douze Palestiniens tués à Gaza -
Dimanche, la Défense civile à Gaza a fait état de 12 morts, dont des enfants, dans des frappes aériennes israéliennes, la plupart à Khan Younès (sud). Des avions de combat ont notamment pris pour cible trois tentes abritant des dizaines de déplacés.
Des images tournées par l'AFP montrent des secouristes, dans l'obscurité, évacuant par ambulance des corps, l'un dans un sac en plastique blanc l'autre dans une couverture, ainsi qu'un bébé blessé.
L'armée israélienne n'a pas commenté les frappes, mais a déclaré que ses forces aériennes avaient frappé "plus de 50 cibles terroristes à Gaza" depuis samedi.
L'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.
Sur les 251 personnes enlevées en Israël ce jour-là, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.
Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.829 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées dimanche par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.