Malgré la crise qui sévit particulièrement fort sur le marché du meuble, Majencia veut poursuivre son développement. Le leader français du mobilier de bureau et de l'aménagement d'espaces tertiaires a connu une année 2013 difficile, avec un chiffre d'affaires en baisse de 8 % à 108 millions d'euros et une perte de 3 millions. « Les bons résultats des années précédentes nous permettent de faire face. Nous prévoyons un retour à l'équilibre en 2014 », affirme Vincent Gruau. Désireux de poursuivre son plan de développement, en partie basé sur l'élargissement de son offre dans le haut de gamme, le groupe vient de reprendre la société Macé, l'une des dernières ébénisteries industrielles françaises, et Addform, un fabricant de sièges de bureau basé à Jouy, en Eure-et-Loir. Au total, les 2 entreprises emploient une cinquantaine de salariés. « Elles permettent au groupe de développer une offre pour les espaces d'accueil, de conférence ou de direction, ainsi qu'aux besoins croissants de nos clients pour des espaces de réunion connectés », explique le responsable. Majencia a repris les actifs des deux entreprises et conserve la grande majorité des emplois.

La production relocalisée

A la fin des années 2000, l'entreprise s'est fait connaître en relocalisant en France l'ensemble de ses fabrications de mobilier de bureau auparavant fabriqués en Asie. Cette décision s'était accompagnée d'un programme d'investissement important dans les 3 usines du groupe, basées à Noyon (Oise), Guise (Aisne) et à Bressuire (Deux-Sèvres). Les effectifs du groupe avaient également été fortement renforcés pour atteindre quelque 800 salariés au total.Le chef d'entreprise est persuadé que les pouvoirs publics doivent mener une stratégie offensive pour défendre le secteur de l'ameublement, dont le nombre de défaillances augmente de « façon exponentielle ». Et d'ajouter. « Sur les 4.000 entreprises du secteur, nous dénombrons 25 mises en redressement au cours du premier trimestre, contre une douzaine par an en temps normal. » Le patron a proposé un plan au ministère du Redressement productif afin de sauver 5 PME en difficulté. « Malheureusement, les pouvoirs publics ont refusé de nous suivre », déplore le PDG.