La loi votée porte le budget consacré à ces incitations fiscales pour tourner en Californie à 750 millions de dollars par an, contre 330 millions auparavant.
Un coup de pouce très attendu par Hollywood, qui tourne au ralenti depuis les grèves historiques des acteurs et des scénaristes ayant paralysé la production en 2023.
L'industrie américaine du cinéma subit entre autres la concurrence de multiples dispositifs d'incitations fiscales dans le monde entier - Royaume-Uni, France, Hongrie, Thaïlande, etc. - pour attirer les tournages de films et séries.
"Il est maintenant temps de remettre les gens au travail et de ramener la production en Californie", a estimé la présidente de la Coalition des syndicats du divertissement, Rebecca Rhine, en saluant le vote de cette loi.
"Nous appelons les studios à renouveler leur engagement envers les communautés et les travailleurs de tout l'État qui ont bâti cette industrie", a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Certains observateurs craignent toutefois que cette mesure s'avère insuffisante pour redresser un secteur en pleine déprime.
A Los Angeles, le nombre de jours de tournage a atteint un plus bas historique en 2024 - si l'on exclut le gel complet de la production provoqué par la pandémie en 2020.
En mai, le président américain Donald Trump s'était saisi du sujet en annonçant vouloir imposer des droits de douane aux films produits hors des Etats-Unis.
L'idée avait été accueillie fraîchement par la plupart des studios et syndicats professionnels, qui avaient signé une lettre commune appelant à plutôt accentuer les avantages fiscaux en faveur de la production audiovisuelle américaine.
Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, s'était même dit prêt à collaborer avec M. Trump pour mettre en place un plan fédéral de 7,5 milliards de dollars pour soutenir la production dans l'ensemble du pays, sous forme de crédit d'impôt.