L'indice vedette CAC 40 a reculé de 31,19 points à 7.198,45 points, au plus bas depuis le 7 juillet. Mardi, il avait abandonné 0,67%.
La séance a été "rattrapée par la géopolitique", résume auprès de l'AFP Clémence de Rothiacob, gérante pour Richelieu Gestion. En l'espèce: une accélération des tensions entre l'Ukraine et la Russie depuis mardi, qui se poursuit mercredi.
La Russie a multiplié les avertissements à l'encontre de l'Ukraine et des Occidentaux ces derniers jours, en réponse au feu vert donné par les États-Unis à Kiev pour frapper le sol russe avec les missiles longue-portée qui lui ont été livrés.
Sur le départ avant la prise de fonction de Donald Trump en janvier, l'administration de Joe Biden a annoncé mercredi son intention de fournir à l'Ukraine des mines antipersonnel.
L'Ukraine a par ailleurs accusé mercredi la Russie de mener une opération de guerre "psychologique massive", après la fermeture provisoire de plusieurs ambassades occidentales craignant une frappe russe.
Dans le même temps, Des interrogations sur l'impact en Europe du prochain mandat présidentiel de Donald Trump après qu'il a annoncé des nominations de défenseurs du protectionnisme dans son gouvernement.
"Le marché est assez dépendant des nouvelles venant des États-Unis sur d'éventuels droits de douane, qui toucheraient beaucoup de secteurs", résume Clémence de Rothiacob.
La crise politique allemande, "qui arrive quelques mois après la française", ajoute aux craintes des investisseurs.
Le groupe de restauration collective Elior, qui a nettement réduit sa perte annuelle au cours de son exercice décalé 2023-2024, affichant une rentabilité conforme à ses prévisions, a été toutefois largement pénalisé en Bourse par des objectifs jugés trop prudents. Son titre a chuté de 24,30% à 3,12 euros en clôture.
Edenred, société française de services prépayés qui commercialise notamment les Ticket Restaurant, a grimpé de 1,99% à 29,19 euros, la plus forte progression du CAC 40 de la séance, après que les analystes de Jefferies ont conseillé de "conserver" l'action alors qu'ils la classaient en "sous-performance" jusqu'alors.
L'action d'Edenred, a toutefois perdu plus de 45% de sa valeur depuis le début de l'année.
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